Un ovni sème la terreur dans une localité espagnole en 1980

 

Traduit de l’américain par le Grepi à partir de l'article sur:
http://www.ufodigest.com/article/ufo-terrorized-spanish-village
Source: Misterios del Hombre y del Universo
http://pedromariafernandez.blogspot.com.es/2012/07/el-ovni-que-atemorizo-un-pueblo.html
[Translation (c) 2013, Scott Corrales, Institute of Hispanic Ufology (IHU). Special thanks to Guillermo D. Gimenez, Planeta UFO and Pedro María Fernández]

 

Mérida est une ville touristique du sud-ouest de l’Espagne où l’on trouve des ruines romaines datant de plus de 2000 ans, considérées comme parmi les plus importantes de la péninsule ibérique, après celles de la Rome antique. La ville a été un site majeur sous la domination des Visigoths, puis des Arabes, et est restée un centre important pour les chrétiens de l’ordre de Saint-Jacques.

C’est ici qu’habitait en 1980 José Ferran, son épouse Laura et ses six enfants. C’était un industriel bien connu dans la région. Il possédait une maison dans une petite commune des environs dont les habitants allaient être témoins d’un événement extraordinaire allant au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer. Ils n’oublieront jamais l’étrange apparition qui se produisit dans la nuit du 15 avril 1980.

Cette nuit-là, José Caballero marchait sur la terrasse de sa maison pour se rendre dans l’une des chambres à coucher qui la longeaient. La nuit était très noire. Il fut intrigué par une lueur provenant d’un champ en bordure de la ville et commença à s’inquiéter en s’apercevant que cette lueur correspondait à l’emplacement de la maison appartenant à son ami José Ferran. A première vue cela semblait être un feu, ce qui ne manqua pas de l’inquiéter encore plus car c’était lui, José Caballero, qui était chargé de veiller sur cette maison en l’absence de son ami, lequel n’y venait que les week-ends. Il était aussi responsable des animaux se trouvant là, particulièrement d’une jolie petite jument que José Ferran laissait dans l’écurie de sa propriété.

Caballero redescendit tout de suite au rez-de-chaussée où se trouvait le téléphone et appela son ami. Il était alors 22h15. Celui-ci, qui regardait la télévision avec sa femme Laura et le cadet de ses enfants, décrocha le téléphone pour entendre son ami lui dire d’une voix angoissée: «Écoute, Pepe, je suis désolé, mais je pense que tu aurais intérêt à te rendre à ta maison à Mirandilla le plus vite possible car je vois des tas de lueurs qui semblent en provenir. J’y étais ce matin, j’ai tout laissé en ordre mais je crains qu’un incendie ne s’y soit déclaré».

Cette maison ne représentait pas pour José Ferran qu’un lieu de détente pour sa famille, mais aussi un bien immobilier de valeur sentimentale car il avait fait les plans de la maison et l’avait construite lui-même. De plus, s’y trouvait une affaire de peinture-décoration qui employait pas mal de personnes.

Ni une ni deux, Ferran laissa un mot pour ses cinq autres enfants et sauta dans sa Mercedes blanche avec sa femme et son fils cadet, direction Mirandilla. Ferran était un excellent conducteur et il ne lui fallut que peu de temps pour couvrir les douze kilomètres qui le séparaient de sa résidence secondaire.

Une fois à Mirandilla, il entra dans la localité et traversa la place centrale vers les faubourgs. Après avoir laissé derrière lui les dernières maisons, il s’aperçut que de petits groupes de gens regardaient vers sa maison. Il arrêta sa voiture près d’un champ de haricots, à la hauteur du dernier édifice, un énorme bâtiment qui avait été utilisé la veille par des militaires de Cordoba en manœuvres. Son ami Caballero se trouvait déjà sur place avec son fils. Il expliqua qu’il ne s’était pas approché plus de la maison, même s’il n’y avait pas de fumée visible, de peur qu’il n’y ait des malfrats sur place.

Ferran regarda attentivement sa maison qui se trouvait sur une hauteur au milieu de gros blocs de pierre, dont certains avaient dû être dynamités pour construire les fondations. Devant l’aspect étrange de la situation, il remonta dans sa voiture et se dirigea vers sa maison. Du coup sa femme commença à paniquer, le fils à s’accrocher à sa mère en demandant que son père s’arrête. Ferran stoppa alors, fit sortir son fils et sa femme de la voiture et redémarra en les laissant au milieu des cultures.

Ferran était habité par un sentiment de peur et de curiosité, ce dernier l’emportant néanmoins sur le premier. Il progressa avec ses feux de croisement et ses warnings allumés. Un frisson le parcourut lorsqu’il réalisa qu’il n’y avait en fait pas d’incendie. Contrastant avec la noirceur du ciel, il vit au-dessus de chez  lui une puissante lumière qui semblait orange vue de loin, donc prise à tort jusque-là pour un incendie, mais qui de près était d’une telle blancheur qu’elle éclairait toute le bâtiment, y compris les escaliers d’accès qui se voyaient comme en plein jour. Il arrêta son véhicule et fixa du regard cette «chose» en essayant de déterminer ce que ça pouvait bien être. Sa voiture se trouvant sur une pente ascendante, il alluma ses feux de route pour essayer de voir encore mieux ce qui se passait.

La lumière avait maintenant pris la forme de deux colonnes coniques blanches. Ferran essaya d’en déterminer la source. Assez haut, il vit une série de lumières ressemblant à celles des phares d’une voiture, mais dont les couleurs allaient du rouge à l’orange et qui formaient la base d’une structure noire qui bloquait la vue des étoiles derrière elle. Par-dessus cette structure il y avait encore une autre série de lumières, jaunes, rouges et orange, plus larges que celles du dessous. La «chose» avait l’apparence d’un énorme chapeau duquel sortaient des sortes de piliers lumineux.

Soudain, une sphère lumineuse rouge se détacha au milieu des autres lumières et entama une rotation à grande distance autour de l’engin. Ferran affirma plus tard que son activité professionnelle l’avait habitué à estimer les dimensions des façades et que la seule chose d’une taille identique qu’il ait vue était un porte-avions au mouillage dans le port de Cadix.

Il décida alors de redémarrer, mais ne put mettre son moteur en marche qu’après plusieurs tentatives. Il ne sait pas si cela était dû à sa nervosité ou à un problème technique. A peine sa Mercedes se fut-elle approchée un peu plus de sa maison que l’objet, la «chose», se déplaça doucement vers la droite et projeta l’un de ses rayons lumineux sur le grand bâtiment occupé la veille par les militaires.

A cet instant, tous les gens rassemblés pour observer le phénomène - soit une large part des habitants de Mirandilla - entendirent un bruit qu’ils qualifièrent par la suite comme ressemblant «à des planches que l’on aurait laissé tomber de haut». C’est alors que l’énorme objet, qui ne présentait ni portes ni fenêtres visibles derrière ses lumières, commença à s’élever accompagné de la sphère qui tournait autour de lui, celle-ci finissant par disparaître. Simultanément et de façon surprenante, l’objet ne devint plus qu’un point lumineux au-dessus d’un taillis à quelques centaines de mètres de là.

Ferran, stupéfait par la prodigieuse vitesse de déplacement de l’engin hésita un moment, puis décida courageusement d’aller s’assurer de la nature de «la chose». Il démarra en direction de l’endroit où elle se trouvait à présent, comme suspendue juste au-dessus des arbres. Son auto cahotait sur le terrain accidenté. Ferran constata en s’approchant que l’engin venait de reprendre son aspect colossal avant soudain de disparaître sur place, d’un coup. Il planta les freins, sortit de sa Mercedes et regarda partout aux alentours, mais il n’y avait plus trace de l’engin nulle part. Il se demanda comment un objet aussi énorme pouvait disparaître instantanément. Choqué, il fit demi-tour, retournant encore et encore cette question dans sa tête tout en conduisant. C’est alors qu’il revit l’énorme objet, en face de lui, en train de survoler sa maison!?

Comment cela était-il possible? Ça ressemblait à un mauvais rêve duquel il allait bien sûr se réveiller d’un instant à l’autre! A peine se fut-il approché de sa résidence qu’à nouveau l’objet disparut pour réapparaître au-dessus du petit bois où il se trouvait précédemment.

Quant aux habitants de Mirandilla, leur curiosité initiale par rapport à ce qui se passait s’était maintenant changée en panique. Les enfants, influencés par ce que disaient les adultes autour d’eux, fondaient en larmes ne comprenant pas ce qui se passait.

Pour José Ferran, cela ressemblait à un incompréhensible jeu du chat et de la souris. Il se rappela alors d’un groupement à Mérida appelé «Quasar», qui se consacrait à l’étude des phénomènes insolites. Il connaissait certains de ses membres et pensa qu’ils seraient les plus à même de savoir quoi faire dans les circonstances présentes. Il rejoignit donc son épouse qui avait assisté à tout le phénomène, lui fit part de son idée, et la laissa là alors que lui de son côté retournait rapidement à Mérida.

Il se rendit auprès de José Maria Mordillo, vice-président du groupe de recherche Quasar, qui habitait le même lotissement que lui mais était en ce moment sur son lieu de travail au Cinéma Trajano. Ferran le convainquit de laisser son job et les deux hommes passèrent chez Luis Cuervo, le photographe du groupement. Celui-ci prit son appareil de photo et tous trois retournèrent au plus vite à Mirandilla.


José Ferrán, propriétaire de la maison et principal témoin de l'événement

Arrivés sur place, ils constatèrent que les gens étaient toujours agglutinés à la sortie de la localité, en train d’observer l’engin qui émettait une lumière blanche illuminant le sommet des arbres, les rendant visibles même à bonne distance.

Sans hésiter ils foncèrent dans sa direction, mais celui-ci, comme s’il avait deviné leurs intentions, fila à toute vitesse vers la Sierra del Moro au-dessus de laquelle il se positionna. S’y rendre était impossible, aussi Luis essaya de filmer avec la caméra, mais l’objectif ne montrait qu’un point lumineux certes plus grand qu’une étoile, mais sans valeur documentaire. Le flash se déclencha involontairement et, aussitôt, comme par une sorte de réflexe, l’engin démarra et disparut.

Il était à présent 23h30 et tout était terminé. Il n’y avait plus rien d’autre à faire qu’inspecter la maison pour voir s’il y avait d’éventuels dégâts, puis de retourner à Mérida.

Le lendemain, Ferran retourna à Mirandilla en compagnie de Saturnino Mendoza, président du Quasar et chercheur le plus expérimenté d’Estrémadure dans le domaine de l’étrange. Ils commencèrent par examiner la résidence mais ne trouvèrent rien qui puisse expliquer la raison de l’arrêt de l’ovni au-dessus d’elle. Seule une assiette fut découverte, laissée sur le toit. Un peu plus tard, ils se dirigèrent vers la grande maison abandonnée utilisée par les militaires, dans laquelle un des rais de lumière avait pénétré et où un bruit de «planches qui tombent» avait été entendu. Avant d’y entrer ils prirent des mesures afin de déterminer la distance séparant les deux sources lumineuses pour tenter de déterminer le diamètre de l’engin. Le résultat fut: 100 mètres!

Équipés de lampes torches, ils entrèrent dans le bâtiment et se trouvèrent dans une large cour pavée, entourée par endroits d’étables. A l’arrière se trouvaient des locaux qu’ils décidèrent d’aller examiner. Dans l’une d’elles, dont les murs étaient faits principalement de terre cuite, ils découvrirent un escalier qui menait jusqu’au niveau supérieur. Ils y montèrent et se trouvèrent dans une pièce d’environ 16 ou 18 mètres carrés, dont le plancher était jonché de débris. A l’aide de leurs torches, ils examinèrent le plafond et constatèrent qu’il s’était en partie effondré. Ils pensèrent de prime abord que c’était dû à un défaut de la structure ou à l’usure du temps. Mais le fils de Felipe Caballero leur avait pourtant dit quelques jours auparavant seulement que le toit était en bon état. Cela les incita à effectuer une recherche plus approfondie des causes de l’effondrement. Serait-ce le bruit de celui-ci, ressemblant à des planches qui tombent, que les habitants auraient entendu?
Ils constatèrent que toute la structure reposait sur une grosse poutre en bois dont un morceau d’un peu plus d’un mètre de long s’était détaché, non pas au milieu mais très près du mur. Il était donc surprenant que le reste de la structure ne se soit pas simultanément affaissée. Sur le sol, parmi des cailloux et des planches, se trouvait ce qui restait de la poutre. En l’éclairant avec leurs lampes, ils furent surpris d’y voir deux trous assez grands pour qu’on puisse y mettre le poing. Ils semblaient forés par une sorte de chalumeau, sans pour autant que la poutre ne se soit enflammée malgré son ancienneté. Les autres planches sur le sol semblaient roussies à leurs extrémités, lesquelles présentaient un aspect de graphite brillant, un peu comme la couleur des mines de crayons.


Dans le fond, la villa de Ferrán, et la zone à droite de la maison où s'est situé l'impact du jet de lumière

Quant aux cailloux, plusieurs étaient couverts d’une sorte de mucus blanchâtre et d’autres présentaient partiellement des traces de brûlures. Dans l’angle d’un mur au-dessus duquel le toit s’était effondré, on voyait des traces de feu. Dans un feu ordinaire au pied d’un mur, la fumée et la suie forment un triangle dont la base est en bas, près du feu. En l’occurrence, c’était le contraire: la partie la plus large se trouvait en haut et la pointe en bas, juste au-dessus du sol. La seule explication était que le «feu» avait été projeté du haut vers le bas. Aurait-il pu être produit par le rayon émis de l’engin responsable de toute cette inquiétante situation? Les témoins sur place avaient dit que le rayon lumineux ne s’éteignait pas, mais simplement s’allongeait et se rétractait. En plus de tout ça, les mauvaises herbes et lichens trouvés sur les cailloux suintaient d’une sorte de «sève», comme s’ils avaient été affectés par un genre de très chaude radiation.


Effet produit sur le bois par le jet de lumière de l'objet

Des échantillons de bois, de cailloux, de plantes et autres éléments trouvés sur le sol furent ramenés à Mérida et placés dans un local à l’arrière d’un magasin de disques appartenant à José Maria Mordillo. On constata alors que la substance ressemblant à du mucus avait disparu et que des clous se trouvant à proximité des échantillons étaient attirés vers ceux-ci. Les échantillons avaient à présent acquis des propriétés magnétiques dont la cause ne pouvait être que l’engin mystérieux!

Par rapport aux témoins, il était surprenant de constater que les témoignages de presque tous les habitants de Mirandilla étaient concordants. Il n’y avait aucun doute possible quant à la réalité du phénomène.

Il vaut la peine de souligner qu’un des témoins, une femme, étonna les chercheurs en leur fournissant un élément d’information intéressant car semblant en lien avec le cas. Elle affirma qu’un soir du week-end précédent, alors qu’elle sortait de chez un ami et qu’elle traversait la rue, elle vit au loin au-dessus de la maison de Ferran deux objets identiques à celui qui venait d’être observé. Ils avaient toutefois une taille apparente plus réduite. L’épouse de Ferran, Laura, elle aussi se rappela un fait important: le week-end en question avait été passé comme d’habitude par le couple dans leur résidence de Mirandilla. Il y avait également avec eux un des frères. Alors que tout le monde était couché et dormait, ils furent réveillés vers une heure du matin par une forte lumière à l’extérieur. Elle demanda alors à Ferran s’il était bien sûr d’avoir coupé les phares de leur voiture. Ferran répondit qu’il en était sûr et que la lumière devait être celle de la lune. Laura lui rappela que ce n’était actuellement pas la période de pleine lune. Ferran se leva alors rapidement, s’habilla et sortit pour voir de quoi il retournait. A peine dehors, il entendit sa jument qui hennissait, excitée, manquant de se blesser en faisant des tentatives pour sortir de son paddock. Ferran alla tout de suite s’occuper d’elle, la calma pour qu’elle ne se blesse pas sérieusement, l’amena à l’écurie et retourna se coucher. Il était en train de raconter l’épisode de la jument à Laura lorsque la lumière intriguante s’éteignit d’un coup. Il se dit que ce devait être le frère qui avait manipulé les lumières à l’entrée de la résidence et  n’y pensa plus.

L’étape suivante fut de téléphoner à la base aérienne de Talavera pour essayer de savoir si des vols s’étaient déroulés au-dessus de la zone. L’appel fut transféré à l’Institut National de Technique Aérospatiale (INTA), qui ne voulut pas entrer en matière et pria d’écrire aux autorités militaires. Celles-ci répondirent comme suit:

«Messieurs,

Nous nous référons à votre lettre du 20 avril 1980 et avons le plaisir de vous informer que les 10 et 15 avril dernier des vols d’entraînement ont été effectués entre 09h30 et 24h00 à partir de notre école d’aviation. Il est possible que l’un d’entre eux ait eu lieu au-dessus de la zone que vous mentionnez, mais de toute façon jamais au dessous  d’une altitude de 5000 mètres. De plus, nos recherches n’ont montré aucun écho radar dans la zone que vous mentionnez et aux heures que vous indiquez ».

Étrangement, la lettre du commandant de cette école d’aviation mentionne spécifiquement les dates des 10 et 15 avril, alors que l’événement pour lequel des informations étaient demandées concernait le 15 uniquement. C’est d’autant plus curieux si l’on considère que le récit de la femme qui sortait de chez un ami et celui de l’épouse de Ferran, Laura, se rapportent au 10 avril. Y a-t-il un lien entre les deux événements?

Une autre question est de savoir pourquoi les chasseurs de cette base aérienne conduisaient des opérations jusqu’à minuit à ces deux dates, peut-être sur le lieu des observations, alors qu’ils ne volent en général que jusqu’à 20h00?  Malgré la teneur de la lettre, n’auraient-ils pas tenté d’identifier un écho radar suspect au-dessus de la zone?

Depuis, le mystère persiste. Alors qu’on continue encore à investiguer pour savoir ce qui s’est réellement passé, José Ferran, lui, ne connaîtra jamais le fin mot de l’histoire car il est décédé des suites d’un cancer du poumon diagnostiqué peu de temps après les événements.

 

Voir aussi les vidéos You Tube (en espagnol), par exemple: http://www.youtube.com/watch?v=khhX4Jd_s-8