Le porte-avions USS John F. Kennedy survolé par une sphère lumineuse en 1971


Texte d’origine à:
http://www.ufocasebook.com/2011/1971johnfkennedy.html
Source & references: www.mufonnjnews.com

Traduit de l’américain par le Grepi

J’ai assisté à l’événement alors que j’étais en service à bord du porte-avions USS John F. Kennedy CVA-67 (à présent CV-67), dans le Triangle des Bermudes.

On m’avait assigné au département des communications du navire et je m’y trouvais depuis environ une année.

Nous retournions à Norfolk, en Virginie, après avoir effectué deux semaines d’exercices de préparation opérationnelle (ORE) dans la mer des Caraïbes.
Nous devions rester à quai pendant un mois après le retour à Norfolk, afin de laisser l’équipage en permission pour retrouver familles et amis. Ensuite, nous devions appareiller en vue d’un déploiement de six mois en mer Méditerranée.

Ma tâche au sein du centre de communications était de contrôler huit télétypes qui imprimaient les messages émis par l’Amirauté. Sur le pont supérieur se trouvaient quatre télétypes, chacun imprimant des messages issus de quatre canaux différents.
Sur le pont inférieur, quatre autres télétypes fonctionnaient de la même manière, sauf que les messages étaient acheminés sur des fréquences différentes. Si l’un des récepteurs du pont supérieur commençait à recevoir des «hits», je pouvais les récupérer via le récepteur du pont inférieur.
Je notifiais aussi tous les hits au Contrôle des Installations afin qu’il puisse procéder au réglage des récepteurs. A l’opposé de la salle dans laquelle je travaillais, il y avait le NAVCOMMOPNET (Naval Communications Operations Network). Là, se trouvait le système de transmission entre le navire et la terre ferme, les télétypes supérieurs étant destinés à la réception et ceux du bas à l’émission, le tout formant un circuit en duplex. Juste à côté, il y avait le Task Group Circuit, en charge des communications entre navires (TGO).

L’incident s’est produit un soir, vers vingt heures trente, alors que le porte-avions venait de terminer dix-huit heures d’opérations aéronavales (Flight Ops). Après avoir affiché sur un tableau un message que je venais de recevoir, je me tournai vers un télétype qui commençait de façon incompréhensible à imprimer n’importe quoi, n’importe comment. Je regardai les autres appareils et ils faisaient de même. J’appelai alors par l’intercom le Contrôle des Installations pour les aviser que le système dysfonctionnait.
On me répondit qu’en fait tout le système de communication avait un problème. Regardant alors vers le NAVCOMMOPNET, je constatai que l’opérateur semblait être en proie à des difficultés.
J’entendis aussi l’opérateur du Task Group s’adresser à l’officier de quart pour l’informer que son circuit ne fonctionnait plus également.

Au fond de mon compartiment se trouvaient les tubes pneumatiques permettant de communiquer avec le Signal Bridge, là où les signaux de communication manuelle et par flashes sont émis et reçus.
A cet endroit se trouvait aussi un intercom destiné à communiquer avec le Signal Bridge, par lequel on entendit quelqu’un hurler «Il y a quelque chose qui plane au-dessus du bateau!». Quelques instants plus tard, une autre voix hurla «C’EST DIEU! C’EST LA FIN DU MONDE!».

Les six personnes présentes dans le Comm Center se regardèrent, puis l’une d’entre elles s’exclama: «Allons voir ce qui se passe!».

Le Comm Center se trouvait à peu près au centre du navire, juste sous le pont d’envol. Nous sortîmes du compartiment, traversâmes le Facilities Control puis descendîmes le corridor à environ une vingtaine de mètres de la porte qui donne sur la passerelle bordant le pont d’envol.

Si vous avez déjà navigué, vous aurez remarqué qu’il y a un moment, lorsque le soleil se lève ou se couche, au cours duquel vous ne pouvez pas distinguer la séparation entre le ciel et la mer. On l’appelle «l’instant sans horizon». Nous étions sortis à ce moment-là.

En regardant en l’air, nous vîmes une sphère brillante apparemment très grande. Sans point de référence, on peut dire que si elle se trouvait à basse altitude, disons trente mètres au-dessus de nous, elle devait bien faire cent cinquante mètres de diamètre. Si elle se trouvait plus haut, à environ deux cents mètres, son diamètre aurait été beaucoup plus important. Aucun son n’était perceptible provenant d’elle.
La lumière qu’elle émettait semblait être de moitié celle produite par le soleil. Elle pulsait un peu et passait du jaune à l’orange.

Nous n’avons pas pu poursuivre l’observation plus de vingt secondes car la sonnerie du quartier général se mit à retentir. De plus, l’officier des communications, qui se trouvait dans le passage, nous demanda de rejoindre le Comm Center.

Nous retournâmes donc à nos postes en n’ayant plus grand-chose à faire, car tous les systèmes de communications étaient hors d’usage. Au bout d’une vingtaine de minutes, les télétypes recommencèrent à fonctionner normalement. Nous restâmes au General Quarters, sécurisé, pendant encore une heure, lors de laquelle je n’entendis ni ne vis aucun message concernant l’incident.

Au cours des heures qui suivirent, je discutai avec l’un de mes amis, opérateur radar au CIC (Combat Information Center). Il me dit qu’au cours de l’incident les écrans radars restèrent allumés mais ne fonctionnèrent pas.
Je parlai aussi avec un copain du Navigational Bridge, selon lequel tous les compas étaient devenus fous. D’après lui, les médecins avaient dû donner un sédatif à un maître d’équipage qui faisait office de vigie au Signal Bridge. J’imagine que c’était celui qui avait hurlé en pensant voir Dieu.

Ça peut paraître bizarre de penser que, sur les cinq mille hommes à bord du porte-avions, seule une poignée d’entre eux a effectivement été témoin du phénomène. Ceci est dû au fait qu’une opération du Flight Ops s’était terminée peu avant le début de l’observation, et que tout le personnel de pont était parti se reposer.

Il vaut la peine de noter qu’il y a peu d’endroits où l’on peut être dehors à l’air libre dans un porte-avions. D’après ce que j’ai pu apprendre, la quasi-totalité des composants électroniques du navire sont tombés en panne pendant la vingtaine de minutes où cette sphère nous a survolés. De plus, il a été impossible de faire décoller les deux F-4 Phantom d’intervention, pourtant constamment prêts à entrer en action.

Par des ouï-dire, j’ai su que quatre «hommes en imperméables» avaient été déposés sur le porte-avions et qu’ils interviewaient ceux qui avaient vu la sphère. Ce ne fut pas mon cas, peut-être parce qu’on avait oublié ou ignoré que cette sphère, moi aussi je l’avais vue.

Alors que nous nous rapprochions de Norfolk, le commandant et les officiers s’adressèrent à l’équipage via le circuit de télévision interne du bâtiment. Ils utilisaient régulièrement ce moyen pour transmettre des informations à tous ceux qui se trouvaient à bord.
Au cours de cette intervention, le capitaine nous fit savoir qu’il était particulièrement satisfait de la manière dont s’étaient déroulées ces semaines de préparation opérationnelle (ORE) et parla de notre prochain déploiement en Méditerranée. A la toute fin de son speech, il ajouta: «J’aimerais rappeler à tout l’équipage que certains événements qui se déroulent à bord d’un navire de combat sont classifiés et ne doivent être abordés avec quiconque, sauf en cas d’impérative nécessité».

Ce furent les seules allusions officielles que j’aie jamais reçues au sujet de cet incident.

Étant jeune, excité à l’idée de retourner chez moi et à celle que j’allais partir pour la Méditerranée, j’oubliai complètement cette histoire jusqu’à ce que, des années plus tard, j’aille avec ma femme voir le film «Rencontre du Troisième Type» à sa sortie.
En fait, ma femme et moi étions accompagnés d’un de mes amis, celui qui était l’opérateur radar mentionné précédemment, ainsi que par son épouse. Alors que nous retournions au parking, je lui demandai s’il se souvenait de ce que nous avions vu sur le porte-avions en 1971. Il me regarda en pâlissant un peu et répondit qu’il ne désirait plus reparler de cette affaire. Moi aussi n’en ai plus fait état depuis lors.

Lorsque j’ai découvert «Aliens and Strange Phenomenons» sur MSN et que j’ai commencé à y lire les commentaires, j’ai repensé à tout ça.
A présent, j’essaie de réunir tout ce que je peux comme informations sur le phénomène.

 

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