Noël approchait, tout était calme au QG du GREPI, nous examinions un dossier poussiéreux tout en réchauffant nos vieux os à la flamme d'une bonne bûche qui se consumait lentement dans la cheminée, quand soudain le crépitement du téléscripteur mis un terme à notre douce quiétude.

Un 1er décembre sidérant

Monsieur A. de Pully nous demandait:

Avez-vous reçu des témoignages sur un phénomène vu depuis Nyon le mardi 1 décembre 1998? Ce phénomène consistait en une vingtaine de lumières clignotantes direction sud. Je l'ai personnellement observé pendant 10 minutes, entre 19h20 et 19h30. Un collègue l'a observé indépendamment depuis Gland. Ce phénomène a été également vu depuis Pully... à la même heure. L'aéroport de Genève n'a évidemment rien vu. Si vous avez d'autres témoignages, je serais heureux de connaître la cause de ce phénomène, car pour l'heure je n'ai aucune explication rationnelle.

5.12.98

Ciel nuageux, couverture à 900m selon la météo de Cointrin. Les lumières se déplaçaient lentement à l'horizontale sud, sud ouest. J'ai compté environ 20 lumières dont la distance relative était variable, la taille difficile à évaluer, la brillance très forte et de couleur blanc jaune, le clignotement rapide.
Si ce phénomène n'avait été vu que de Nyon, j'aurai conclu à des objets clignotants suspendus à des ballons, mais alors comment expliquer de les observer de Gland et Pully à la même heure?
Pour votre information, c'est la première fois que j'observe un phénomène étrange et que j'ai pratiqué pas mal d'astronomie.
J'ai appelé la police pour savoir s'ils avaient vu quelque chose, ils m'ont répondu que leur bureau ferme à 6h00...
L'aéroport de Cointrin m'a dit que X-files était au cinéma.
Bref on m'a pris pour un idiot.
Une personne de l'observatoire de Sauverny que j'ai également appelé m'a dit avoir observé ce phénomène de Nyon avec ses enfants mais n'a pas jugé utile de se poser des questions... et dire qu'on les appelle des chercheurs... Bref je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Ce sont peut-être des ballons, mais je n'en sais rien et j'ai horreur de ne pas savoir.

12.12.98

 

Nous avons tout d'abord pensé à des projecteurs de discothèque, mais l'éloignement des deux lieux d'observation posait problème...

Dans la foulée, Mme B. de Nyon nous communiqua ceci:

Le 1er décembre 98 (rencontre de tennis à Palexpo), vers 19h20, tournant le dos au Jura et face au Léman, il y avait environ 15-20 lumières clignotantes (roses) qui se déplaçaient très peu en direction de Genève. Avant de s'éteindre, elles clignotaient plus vite. L'observatoire n'a rien observé d'anormal mais j'ai une minute de film sur vidéo et pas d'explications. Mes 2 enfants (16 et 19 ans) étaient également présents...

9.12.98

VIDEO!! Magique, nous allions voir de nos yeux, et étouffer dans l'œuf les tentatives d'explications style "imagination trop vive", "hallucination", "opération nez rouge"...

Nous prenons aussitôt rendez-vous avec Mme B. qui nous reçoit chaleureusement, entourée de sa famille, et nous visionnons la vidéo...
Nous ne nous attendions pas à un tel spectacle, qui ne ressemble à rien, et nous restons sans voix. L'ensemble du phénomène est énorme, il recouvre une bonne partie du ciel, le clignotement est rapide et régulier, les lumières sont très lumineuses.

La video de Mme B. en RealVideo

Pour charger le plug-in RealVideo:

Nous retrouvons la parole pour demander à la famille B. des précisions sur les circonstances de l'observation.

Date de l'observation: 1er décembre 1998
Heure: entre 19h15 et 19h30
Témoins: Madame B. et ses deux enfants (grands adolescents).
L'attention de Mme B. est attirée par un de ses enfants qui voit des lumières bizarres flasher dans le ciel par la fenêtre de la cuisine de son appartement au 3e étage de l'immeuble (direction sud).
Les trois témoins vont assister au lent défilement de trois vagues successives d'une multitude de flashes, formant dans leur ensemble une sorte de "W" lumineux, venant de l'est (à gauche) et se déplaçant vers l'ouest (direction Genève).
La vague filmée est la troisième, identique aux deux premières, à l'exception d'une lumière fixe qui suit et ferme le spectacle, que Mme B. appelle la "voiture-balai". Le caméscope est en mode automatique, ce qui fait que le système de réglage de la focale cherche de façon intermittente un repère pour se fixer sur une distance donnée, générant des séquences floues, puis revenant au net, etc. En revanche, les effets de zoom sont le fait de Mme B.
Aucun des témoins n'a une idée de ce qui peut être à l'origine de ce phénomène, "sauf le Père Noël essayant son traîneau"... Les témoins, observant la scène la fenêtre ouverte, entendent les voisins de la villa sise au sud de l'immeuble faire des commentaires sur cette illumination inexplicable.
Les lumières paraissent absolument distinctes, et non reliées à un objet unique. Elles ne présentent aucun support apparent. Aucun bruit n'est perçu. Essayant de fixer leur attention sur une des lumières pulsantes, les témoins s'aperçoivent que celle-ci s'éteint presque immédiatement - sans affecter pour autant l'impression d'ensemble fournie par le ballet lumineux.

Nous avons ensuite montré une copie de cette vidéo à un spécialiste des spectacles lumineux, qui en a fait l'analyse suivante:

En qualité de spécialiste des effets spéciaux lumineux pour les spectacles, je réalise des effets lumineux depuis plus de 15 ans. J'ai entre autre participé à la réalisation de concerts tels que celui de Jean-Michel Jarre à Paris en 1990.
Je précise que je ne suis pas un fan des OVNI.
Le GREPI m'a confié une copie de la cassette vidéo de l'observation du 1.12.98 pour avoir mon avis sur ces "lumières".
Il ne peut pas être question de laser car l'intensité très élevée des taches lumineuses n'aurait pu être provoquée que par l'impact des faisceaux sur les nuages d'un très gros laser au gaz Argon qui émet uniquement de la lumière verte.
Les taches lumineuses semblent nettement être disposées sur un plan vertical alors qu'un impact sur les nuages se ferait sur un plan horizontal. D'autre part la forme ronde très régulière des taches ne pourrait être obtenues par une projection sur la surface irrégulière des nuages.
Il ne peut pas être question d'un projecteur type Sky Tracker comme celui du Macumba de St Julien. Ces projecteurs produisent trois ou quatre faisceaux qui se déplacent selon un mouvement elliptique rapide dont seule la vitesse peut varier, mais pas la trajectoire, les taches projetées sur les nuages seraient floues et non précisément définies, le clignotement des taches ne serait pas possible à ce rythme avec les lampes au Xénon équipant les Sky Trackers.
Il ne peut pas s'agir d'un projecteur tel que celui visible de l'autre côté du lac en face de Nyon. Ce modèle de luminaire projette une série de faisceaux organisés selon un schéma circulaire régulier et concentrique, tous les impacts sur les nuages se déplacent ensembles et tournent autour d'un axe centré. Ces projecteurs sont équipés d'une seule lampe qui ne peut clignoter. Les taches ne seraient visibles que sur les nuages et les remarques formulées pour les Sky Trackers sont aussi valables dans ce cas.
Avec ces trois types de sources lumineuses nous avons passé en revue toutes les possibilités de projections du sol vers le ciel et il ne peut s'agir d'aucune des trois. Il faut donc exclure toute projection du sol vers le ciel.
D'autre part pour générer autant de lumière il faudrait embarquer une source d'énergie (batterie) très lourde ce qui obligerait à utiliser des ballons ou des "montgolfières" de grandes tailles. Ces ballons seraient également illuminés par les sources lumineuses avoisinantes et celle suspendues au-dessous. Sur la vidéo on n'observe rien autour des taches lumineuses...
Pour conclure, je peux affirmer assez catégoriquement que ces taches lumineuses ne sont pas le résultat d'effet ou de projecteurs utilisés pour des show.

Nous rencontrons également M. C. qui a observé le phénomène depuis la vieille ville de Nyon.

Le lieu d'observation se situe au croisement de deux rues assez étroites, d'où l'on n'aperçoit qu'une petite portion du ciel, uniquement à la verticale. Ceci est important à considérer, en effet on ne peut en aucun cas voir l'horizon depuis ce point de vue.
L'heure de l'observation n'est pas précisée, mais il faisait nuit, par beau temps. La date non plus, mais le témoin se souvient qu'il s'agissait du soir où avait lieu à Genève la fête contre le sida, donc le 1er décembre. Il pense d'ailleurs que son observation est peut-être un light show donné lors de la fête, mais ne l'affirme pas.
Il a donc observé depuis la rue, en compagnie d'un voisin, une multitude de lumières de toutes les couleurs, se déplaçant. La portion de ciel visible en était remplie. Appelé par ses devoirs professionnels, il est ensuite rentré dans son lieu de travail.
Une demi-heure plus tard il est ressorti pour voir si le phénomène continuait. Il était toujours là, sans modification d'apparence. Le témoin a ensuite regagné son travail, et n'est plus sorti faire de vérification. Il nous certifie donc que phénomène a duré au moins une demi-heure.
Quelques phrases tirées de la description par le témoin:
"C'était magnifique, très beau, je n'avais jamais rien vu de semblable"
"Il y en avait beaucoup, comme si 50 avions atterrissaient en même temps"
Commentaire: on peut supposer de cette phrase que l'intensité lumineuse des lumières devait approcher celle des balises de signalisation des avions en vol au-dessus de la région de Nyon.
A la question sur la couleur des lumières: "de toutes les couleurs: des jaunes, des vertes, des rouges..."
A la question sur leur comportement: "des lumières qui ne clignotaient pas, mais se déplaçaient" Difficile de savoir si elles se déplaçaient les unes par rapport aux autres ou toutes ensembles.

Conclusion provisoire:
L'OVNI impliqué dans cette description devait se tenir à la verticale de la vielle ville de Nyon, sinon il n'aurait pas été possible de l'observer depuis cette rue. La description ne correspond pas à la bande vidéo, ni aux descriptions des témoins ayant observé le phénomène ce même soir depuis la région de l'autoroute ou des hauts de Nyon. Par contre le second témoin (voisin de C.) certifie lui aussi que les lumières ne clignotaient pas.
Difficile en tous cas de savoir si nous avons affaire au même objet. Pour autant qu'il s'agisse d'un objet. Nous penchons pour l'instant pour la vision par tous les témoins du même phénomène, qui se présenterait différemment selon le point d'observation.

Et enfin Mme D. qui a observé le spectacle depuis Pully.

Mme D. habite un immeuble situé un peu sur les hauteurs de Pully, avec une vue dominante sur le lac, par-dessus les toits des maisons plus proches de la rive. C'est de son balcon qu'elle observe le scintillement d'une dizaine au moins de lumières multicolores et clignotantes, spectacle auquel tout d'abord elle n'arrive pas à croire tant il est surprenant.
Mais elle écarquille les yeux et se rend à l'évidence: oui! les lumières sont bien là! et elles flottent dans l'atmosphère au-dessus du lac, semble-t-il (leur distance est assez difficile à évaluer) et dérivent lentement en direction de Lutry, c'est-à-dire vers l'est.
Mme D. ne s'attardera cependant pas à admirer ce magnifique ballet presque immobile dans le ciel nocturne (il est environ 19h20 ce soir du 1er décembre 1998) car elle vient de rentrer avec sa fille et doit vaquer à ses occupations ménagères...
En tout, elle n'aura pas regardé ces lumières plus de trente secondes. Elle en parlera néanmoins autour d'elle et apprendra que plusieurs personnes ont aussi été témoins du phénomène, dont le vice-président d'une importante société de management.

Nous contactons alors le quotidien La Côte pour lancer un appel à témoins, dans l'espoir d'une part d'obtenir des récits d'observation de différents lieux, ce qui nous permettrait de mieux situer le phénomène, et d'autre part d'inciter les éventuels responsables du spectacle à prendre contact avec nous.

Le journaliste mène une rapide enquête, mais lui non plus ne trouve pas la solution.
Il contacte la police nyonnaise qui lui dit avoir reçu plusieurs appels les jours suivants (le 1er décembre) pour lui signaler la chose, mais qui n'a aucune explication particulière à donner sur la question.
Georges Meynet, astronome à l'Observatoire de Sauverny, lui déclare que pour lui, il ne s'agit pas d'un phénomène astronomique - comme par exemple la chute d'un météore - car ce soir-là, le ciel était couvert. Il pense plutôt à des faisceaux de lumières lasers utilisés sur la côte française par des boîtes de nuits.
Le problème c'est que ni l'Office du tourisme d'Evian, ni celui de Thonon, interrogés par notre journaliste, ne sont au courant de pareils jeux de lumière ce soir-là. A l'Observatoire, on ajoute que quand il y a ce genre d'observations, on reçoit des coups de téléphone, ce qui n'a pas été le cas le 1er décembre.
Du côté de Swisscontrol à l'aéroport de Cointrin, on ne sait rien, et rien n'a été observé.
Le journaliste pense également aux manifestations de la journée du sida qui avait lieu ce 1er décembre.
Il contacte Ministère SIDA, et là également, personne ne sait rien.

Nous allons voir que la communication ne se fait pas très bien au sein de ces différents organismes, ou que la mémoire est courte.

Le 21 janvier, nous avons l'honneur de la "une" du quotidien La Côte, et nous comprenons vite ce que signifie l'expression "être sous les feux de l'actualité"!
Les témoins prennent la peine de rechercher notre N°, et nous téléphonent pour nous signaler qu'ils ont également vu le phénomène, et nous faire part de leurs remarques. Nous recevons également de nombreux e-mails, et du courrier papier.

Mme E. se trouve à la gare de Nyon, et voit plusieurs dizaines de lumières violettes, clignotantes, plus violentes que des phares d'avion, plutôt du genre halogène.

La famille F. observe depuis le vallon du Bois-Rond des lumières blanches-rosâtres-violettes qui ne clignotent pas. "Deux ou trois de ces lumières se mettaient en formation, puis disparaissaient" nous dit M. F.

M. G. constate, comme Mme B. que le phénomène se déroule en trois phases, et nous fait parvenir un dessin explicite:

 

Pour M. H., elles semblent venir de Thonon, et se trouver assez loin de la côte. Il en a compté 32, elles sont fixes et blanches, moins brillantes que des feux d'avion. L'une d'entre elles descend assez bas, puis remonte.

Mme I., de Rolle nous informe que les élèves de l'école ont lâché des ballons avec des bougies, et qu'elle a tout de suite pensé à cela en voyant la photo dans le journal.

Des bougies à Rolle, décrites comme "plus brillantes que de phares d'avions" à Nyon...? Nous prenons note.

M. J.: "J'habite à Le Vaud (750m) et j'ai aussi constaté ces différentes lumières dans le ciel mais je dois dire que l'impression que j'en ai eu était que ce devait vraisemblablement être des lumières venant du sol. Comme il y en avait lors des concerts au Paleo de Nyon.

M. K.: "Les "lumières" ont été visibles durant tout notre parcours de la Place du Château à la Place Pertemps, puis sur le trajet Nyon- Prangins. J'ai encore été en mesure de voir ces lumières à mon retour environ 20 min plus tard à Prangins. Je suis surpris que l'on puisse émettre l'hypothèse de petites montgolfières... etc, étant donné le nombres et les déplacements (pas les chutes) de ces "lumières". Ma collègue et moi avons pensé à une action publicitaire, bien que ne voyant pas vraiment les lumières lasers telles que nous les connaissons avec un trait partant du sol. J'espère que la lecture de la vidéo en votre possession apportera quelques explications.

M. L. nous informe qu'il a également pu filmer le phénomène depuis le centre commercial de La Combe. Youpie!

M. M.: "Sortant du train à la gare de Nyon vers 19h, j'observe des points multicolores au-dessus du centre commercial de La Combe. Ces points clignotants semblaient à la fois très normaux - il y a en effet beaucoup de décorations de Noël en cette saison - et très étranges. De l'autre côté des voies, plusieurs personnes étaient aussi en train d'observer le phénomène: 5-6 points lumineux, de la taille et l'intensité de ces feux d'artifice qui tombent lentement. Mais ce n'était manifestement pas un feu d'artifice, les points restaient immobiles ou presque et leur intensité était trop différente. De plus ils clignotaient de façon régulière. Les points se déplaçaient très lentement en direction de Genève. Il faisait nuit avec un peu de brouillard. Les points semblaient à la fois proches et éloignés. Au bout de quelques minutes, ils se sont éteints doucement, les uns après les autres. Le tout s'est passé sans bruit, plutôt comme un beau spectacle, à la fois banal et très étrange. Parmis les hypothèses exclues: avion/hélicoptère (trop de points de couleurs différentes, pas de bruit), ballons ou feux d'artifice (la lumière était plutôt comme de source électrique, avec un lent clignotement régulier). J'ai téléphoné à la gendarmerie vers 19h15-19h30 en décrivant le phénomène. On m'a répondu que cela devait être des feux de la journée du sida. N'ayant rien entendu à ce sujet à la radio ou la TV, j'ai cessé d'y penser. Jusqu'à cette semaine (22.1.99), après avoir lu le journal de la côte qui a confirmé (après plus d'un mois et demi !) que j'avais effectivement vu quelque chose d'étrange.

M. N.: "...je les ai suivis avec mes lunettes d'approche et, toujours tourné face au lac, lorsque ces lumières sont arrivées à la hauteur de l'embouchure du Boiron (à Nyon), mais au large, elles ont rapidement diminué d'intensité et finalement se sont éteintes. Et je dis "éteintes", car avec mes lunettes j'ai pu me rendre compte qu'au moment où la lumière s'éteignait (et pas toutes en même temps), une cendre incandescente s'est mise à chuter. C'était fini. Cela m'a en fait rassuré, et fait à coup sûr penser à un feu pyrotechnique. Je suis donc persuadé que cela n'a rien à voir avec un OVNI.

M. O.: "...Etant moi-même passionné par le phénomène OVNI, j'ai été très surpris de lire ce jour dans le journal "la Côte", le texte à propos des lumières observées au-dessus du lac. Habitant moi-même à Nyon, j'ai eu une très belle occasion d'observer ces lumières depuis ma terrasse pendant de longues minutes. J'ai également filmé avec zoom maximum, mais rien de clair. Ces lumières se déplaçaient très lentement en suivant curieusement le sens du vent ainsi que sa vitesse. Petit à petit elles s'éteignirent jusqu'à ce que la dernière disparaisse. Mais pas d'accélération subite ou de changement de directions. Toutes se déplaçaient à la même vitesse en direction de Genève. Croyez-moi je ne rêve que de voir un ovni, mais ces lumières là... quelques ballons à l'hélium lestés avec une quelconque lumière ou même de petites montgolfières lâchées à intervalles réguliers depuis un bateau, n'auraient pas fait mieux... en cette journée du sida en plus... dommage..."

Après celle de M. L., une troisième vidéo nous était donc annoncée. C'était inespéré.

M. P.: "...J'ai aussi pu en trouver l'explication. Ce sont en effet des ballons (genre ballon de foire pour enfants) auxquels étaient attachés des sources lumineuses qui me faisaient penser à des engins pyrotechniques, par exemple des "allumettes bengales" (on voyait de temps à autre des petites flammèches tomber). Ces ballons partaient de la place de Rive, et c'est seulement au moment de leur lâcher qu'on pouvait apercevoir les ballons, éclairés par des réverbères. Ensuite, à cause de la nuit, seule la source lumineuse se révélait. Je n'ai strictement aucun doute sur mon interprétation, car j'ai observé le phénomène longuement (c'était très beau, d'ailleurs), et j'étais placé idéalement, à une centaine de mètres de la zone de lancement. ...Je suppose que ces ballons ont été lâchés à l'occasion de la "Journée Action contre le Sida". J'espère que vous transmettrez cette information aux éventuelles personnes qui pourraient vous poser des questions à ce sujet."

Grâce à Mme B., nous entrons en contact avec une personne qui a assisté au lâcher de ballons, et qui nous donne les coordonnées de l'un des organisateurs, de l'association Le Relais.

Dans le même temps, le journaliste de La Côte avait contacté l'Association du 1er Décembre Lémanique qui se révélait être le "coupable" principal. Mais l'article du 25 janvier n'expliquait pas tout, et nous ne comprenions toujours pas comment ce spectacle avait pu être observé de Nyon à Pully. Et nous aimons qu'une explication ne laisse rien dans l'ombre.

Nous nous sommes donc rendus à Morges, où nous avons étés fort bien reçus, aussi bien au Relais, qu'au 1er Décembre Lémanique. Monsieur Benno Müller, de cette dernière association nous informa (et vous vous en doutiez déjà, petits malins que vous êtes!) qu'une dizaine de lâchers avait été effectués, entre Le Bouveret et Nyon, depuis des plages, et aussi depuis des bateaux au large, dans le cadre de la journée SIDA.

Il s'agissait de ballons d'enfant gonflés à l'hélium, auxquels étaient attachés des petits bâtons pyrotechniques clignotants d'une intensité lumineuses de 60 à 80'000 lux. Toute personne souhaitant procéder à une reconstitution de cette mémorable soirée peut se fournir en matériel idoine auprès de la maison Hans Hamberger AG, Kunstfeuerwerkfabrik à 3854 Oberried (tél 033 849 82 82).

 

A Nyon, la police était parfaitement au courant puisqu'elle avait donné une autorisation pour cette manifestation.
A l'aéroport (où tous les témoins qui ont tenté de se renseigner ont été, c'est le moins qu'on puisse dire, fraîchement accueillis), Swisscontrol a aussi donné le feu vert aux organisateurs, nous avons une copie du fax sous les yeux.
Il s'agit peut-être d'un manque de communication entre les personnes qui donnent les autorisations et celles qui répondent au téléphone, mais cela ne devrait pas empêcher un minimum d'amabilité...

Monsieur Müller nous a aimablement offert quelques exemplaires de nos ex-OVNI, nous avons bien sûr voulu les voir en action. Or donc, si quelqu'un a vu une étrange lueur clignotante entre Bernex et Aire-la-Ville en cette fin de mois de mars, nous avouons!

 
 

 

Conclusion:

- Cette longue page pour des pétards mouillés?
- L'ufologie, on l'aime aussi pour ça!

 

Et nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui nous ont contactés ou reçus avec une gentillesse et une patience sans faille.