photo: T. Gomes

Corto scrute le ciel, en vain, alors que Miguel...

Grandvaux


Le 25 mars 2012, le Grepi s’est rendu dans un village au-dessus du lac Léman, au cœur d’une région du canton de Vaud appelée Lavaux, riche en vignobles.

Le but était de procéder à une enquête et à la reconstitution d’une observation remontant à 1993, dont Miguel, le témoin, ne s’est décidé à parler que le 2 février 2012.

Voici son récit:

«Un samedi soir d’octobre ou novembre 1993, alors âgé de treize ans, je venais en compagnie de mon père de visionner un film à la télévision et il était à peu près minuit et demi. Je décidai de sortir le chien avant d’aller me coucher. Le ciel était parfaitement dégagé et un très fort vent soufflait.

«Alors que j’entrais dans une ruelle étroite, je me retournai et vis, suspendu dans le ciel au-dessus des maisons, à une altitude de soixante mètres environ (le double de la hauteur du clocher du village), trois panneaux rectangulaires qui émettaient une lumière orangée non éblouissante, qui n’éclairait ni le sommet des toits ni le sol. Ces panneaux semblaient fixés à une structure solide difficile à discerner.

J’avais l’impression que cet engin était là, immobile, insensible au vent, juste pour m’observer.


Reconstitution - cliquer pour agrandir

Après quelques instants, il commença à avancer tout doucement et sans aucun bruit dans ma direction. Je me souviens avoir alors noté la couleur de ma veste pour voir si je ne rêvais pas et regardé comment le chien réagissait à la situation: il se comportait normalement.

L’engin passa par dessus la ruelle en la longeant. Je m’aperçus alors qu’il avait une forme de soucoupe qui se détachait sur le fond sombre du ciel.

Avant qu’il ne se trouve à ma verticale, je lui fis un signe de la main et, hasard ou réaction de sa part, une série de petits panneaux bleutés s’allumèrent, formant un cercle au dessous de lui. La luminosité de ces panneaux ressemblait aux lampes LED actuelles. Les uns après les autres et dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ces panneaux variaient l’intensité de leur luminosité, donnant l’impression d’une série de flashes.


Reconstitution - cliquer pour agrandir

Après avoir passé à ma verticale, l’engin continua à longer l’axe de la ruelle et, au bout de celle-ci, disparut derrière une maison car la ruelle tourne à angle droit. Je contournai alors cette maison qui se trouve en bordure du village et derrière laquelle la vue est dégagée. A ma grande surprise, l’engin n’était alors visible nulle part.

Je dois préciser que, malgré l’heure tardive, il y a toujours en cette période de vendanges beaucoup d’animation dans les cafés et les rues du village mais, curieusement, pendant que mon observation se déroulait, tout sembla s’arrêter: plus de bruit, plus personne!

Ni ma famille ni mes amis ne prêtèrent foi à mon récit, ce qui fait que je n’en parlai plus jusqu’à ce que mon épouse ne m’incite à raconter mon histoire sur le site du Grepi».

 

Phase 1: vue vers le lac depuis l'entrée de la ruelle

Phase 2: la ruelle, dos au lac

Au-dessus de la ruelle, vue vers le lac

 

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Hugo Pratt, le père de Corto Maltese, a vécu les onze dernières années de sa vie dans le petit village Suisse de Grandvaux où il repose depuis 1995.

http://hugoprattgrandvaux.blogspot.ch/p/de-venise-grandvaux.html