Près d’Yverdon:
une escadrille de soucoupes fait du rase-mottes

Enquête du Grepi sur place le 5 juillet 2009
Merci à Nicolas, nouveau collaborateur, pour les reconstitutions

 

Patrick se souvient de son observation faite en 1988 alors qu’il avait quatorze ans et demi et vivait chez son père et sa belle-mère à Villars-Bourquin.

Un samedi soir, alors qu’il rentrait à vélomoteur d'un bal de campagne dans un village des environs, il passa par le plat de Vugelles-la-Mothe, une assez longue route secondaire qui relie le village d’Orges à Vugelles-la-Mothe.

Lieu de l’observation à gauche de la route, entre Montavaux et Longeville, juste au nord du petit bois

montavaux_plan

Vugelles-la-Mothe, près d'Yverdon-les-Bains, est une localité connue pour sa place de tir pour chars d'assaut. Certains modélistes d'avions ou d'hélicoptères s’y rendent aussi pour profiter de longues routes rectilignes.

Donc, alors qu’il arrivait au tiers de la longueur de la route, après avoir longé un bois, son regard fut attiré au-dessus d’un champ sur sa gauche.

Il vit alors quelque chose d'incroyable, se pinça et se tira les cheveux pour savoir s’il n’était pas en train de rêver: il y avait d’énormes trucs qui faisaient du surplace, là, juste à sa gauche, à environ trente mètres de hauteur.

Ces «trucs», en fait treize soucoupes (il n'est plus très sûr du nombre, peut-être dix-sept), n'étaient pas tous à la même hauteur car en les observant il constatait que ces engins étaient pour certains plus gros que d'autres. La plupart de ces soucoupes devaient faire une dizaine de mètres de diamètre et étaient de forme circulaire avec une sorte de renflement cylindrique au milieu. Il n'y avait pas de forte luminosité en dessous d’elles mais seulement une sorte d’illumination soft, couleur bleu, gris, violet. Une couleur un peu foncée mais qui brillait quand même. Il ne s’en souvient que difficilement. En revanche, il se rappelle qu’il y avait des sortes de fenêtres ovales situées vers le haut des engins. Il a pu s’en rendre mieux compte et voir plus de détails lorsque l’un d’eux est descendu en se rapprochant.

L’escadrille!

soucoupes
reconstitution - cliquer pour agrandir

Patrick se déplaçait avec un deux-roues de marque Peugeot 103SP Variomatic, superbe engin pour l'époque et se prenait dit-il pour «Tonnerre Mécanique», une série télé où le héros avait une moto super cool ressemblant un peu à son "boguet".

Il mit son Peugeot sur le pied et dirigea le rayon lumineux de son phare en direction des soucoupes en faisant des appels grâce à un petit bouton situé sur la poignée gauche, sans toutefois provoquer de réaction immédiate des engins.

Après quelques instants, une de ces soucoupes se mit à descendre latéralement vers la droite en donnant l’impression qu’elle allait se poser, mais elle disparut en fait de la vue de Patrick car le terrain commençait plus loin à descendre, face au Jura, en formant un vallon.

A ce moment-là et bien qu’il commençât à avoir peur, il eut envie d'aller voir où était la soucoupe et si quelqu’un en était sorti. Il y renonça finalement.

Ce qu'il y a de bizarre dans cette histoire, c'est que Patrick se souvient s'être dit qu’il en avait assez vu et «qu’il se tirait». N’'importe qui à sa place, dit-il, serait resté jusqu'à ce que les soucoupes repartent, mais lui est rentré à la maison. Il s’est donc retrouvé sur son Peugeot plus loin en train de rouler vers chez lui, sans pouvoir se rappeler ce qui s’était passé depuis la disparition de la soucoupe qui avait quitté le groupe.

Arrivé à la maison, il raconta son aventure à son père qui le railla en lui disant: «T’avais trop bu et t'as vu les belettes!»

Patrick affirme qu’il ne raconterait jamais une histoire pareille si elle n'était pas vraie, qu’il ne perdrait pas son temps à dire des conneries, en plus dans quel but?

Il est, dit-il, on ne peut plus sérieux.

Il lui arrive encore parfois d'y repenser et se pose toujours les mêmes questions: «Comment se fait-il que j'aie décidé de partir alors que le spectacle était si rare que n'importe qui serait resté jusqu'au bout? Et pourquoi n'ai-je pas osé descendre en contrebas du champ où aurait dû se trouver une de ces soucoupes volantes?» C'est comme si le temps s’était arrêté entre le moment où il a vu ces engins et quand il s’est retrouvé sur son Peugeot roulant vers chez lui.
Il n'est pas évident pour lui de décrire ce qu'il a vu et surtout ce qu'il a ressenti lorsqu'une des soucoupes s'est éloignée en contrebas. A ce moment il y a eu comme "un temps d'arrêt dans le temps", et il s'est retrouvé en train de rouler en direction de chez lui.
C'est ce flou dans cette période qu'il lui est difficile de raconter, pour la bonne raison que lui-même n'y a rien compris.

L’observation a duré cinq minutes environ.

Depuis toutes ces années, il n’a pas trop osé raconter cette histoire aux personnes qui l'entourent car il sait trop bien comment la plupart des gens considèrent ceux qui ont aperçu des ovnis.

A l'époque il n'y avait pas encore de téléphone portable, sinon il aurait eu le réflexe de prendre un ou plusieurs clichés.

Ça lui est égal qu’on le croie ou pas car il sait ce qu’il a vu.

Il fait aussi partie des rationalistes qui ne croient que ce qu'ils voient. Là il ne pouvait qu'y croire puisque c'était en plein dans son champ de vision.

 


Pour voir le lieu de l’observation, afficher la cote 46.813432,6.582602 sur Google Earth