Roswell. L’ultime enquête:
le flop de Karl Pflock

par Gildas Bourdais, mars 2007

Le livre Roswell. L’ultime enquête, paru début mars 2007, n’est nouveau qu’en français (1). C’est la traduction d’un livre de l’Américain Karl Pflock, aujourd’hui décédé, paru en 2001 aux États-Unis, dont j’ai déjà fait la critique dans mon livre Roswell. Enquêtes, secret et désinformation, paru en 2004 (2). La thèse centrale du livre de Pflock, reflétant fidèlement celle du Pentagone, est que les officiers d’élite de la base de Roswell, chargés des bombardiers atomiques, qui avaient annoncé la découverte d’un «disque volant» le 8 juillet 1947, s’étaient lourdement trompés. Ils avaient en réalité récupéré, sur le ranch du fermier Brazel, les débris d’un train de ballons très secret, appelé «Mogul», dont ils ignoraient les essais en cours dans la région, et l’avaient pris pour une «soucoupe volante» à un moment où l’on en voyait beaucoup aux États-Unis. L’armée de l’Air avait démenti cette annonce sensationnelle le soir même en expliquant qu’ils avaient juste trouvé un petit ballon météo et sa cible-radar - un léger cerf-volant monté sur baguettes de balsa - et tout le monde l’avait crue, malgré la faiblesse évidente de cette «explication». Cependant, l’affaire de Roswell ayant refait surface dans les années 90, avec une multitude de témoins retrouvés en faveur de la récupération secrète d’un ovni accidenté, le Pentagone a alors «corrigé le tir», en 1995. Il a expliqué, dans un gros livre de mille pages, The Roswell Report, qu’il s’agissait «probablement» d’un grand train de ballons du projet «Mogul», dont on avait caché l’existence à l’époque car c’était un projet très secret de détection des futures bombes atomiques soviétiques.

Couverture des deux livres
(ces deux ouvrages sont en vente dans notre boutique www.ovnilivres.com - GREPI)

Cette thèse «Mogul» du Pentagone a fait l’objet de critiques approfondies par de nombreux spécialistes de Roswell, qui ont bien exposé ses faiblesses, mais certains enquêteurs, comme Karl Pflock, ont continué à la défendre, et elle reste encore plus ou moins admise par les grands médias aujourd’hui. Cependant, contrairement au titre péremptoire de la traduction française, Roswell. L’ultime enquête, l’affaire est loin d’être définitivement classée.
Ce livre, certes bien documenté (avec presque tous les «affidavits» de témoins, traduits en en Annexe), peut convaincre ceux qui connaissent très mal l’affaire. Je vais essayer cependant de montrer brièvement que cette explication du ballon «Mogul» est une imposture, et je reviendrai ensuite sur quelques autres aspects, non moins critiquables, du livre de Karl Pflock. Pour en savoir plus, je ne peux que renvoyer à mon livre le lecteur intéressé (2).

Un train de ballons pas si impressionnant

Le train de ballons Mogul était-il si impressionnant que les officiers chargés des bombardiers atomiques aient pu le prendre pour un ovni? L’armée de l’Air a insisté sur l’aspect imposant de ce train de ballons, de 200m de haut - les deux tiers de la Tour Eiffel! – et Karl Pflock a fait chorus, décrivant ainsi dans son livre les trois trains de ballons, des 4, 5 et 7 juin, censés avoir comporté des cibles radar:
«Les trois trains de ballons et d’instruments étaient énormes et complexes, atteignant en vol une hauteur de plus de 200 mètres de la base au sommet. Chaque assemblage comprenait de 20 à 30 ballons-sonde météo en néoprène (les ballons spéciaux en polyéthylène n’étaient pas encore disponibles) et une charge répartie en plusieurs paquets, comprenant les instruments de transmission de données et de contrôle d’altitude, le parachute et le lest.» (page 193 de la traduction). Tout cela, ajoute-t-il, était accroché à un fil en nylon particulièrement résistant.

Cette description est trompeuse. Il faut d’abord souligner que ce train de ballons ne comportait aucun matériel mystérieux, et qu’il n’y avait rien, en réalité, d’impressionnant. Le néoprène dont étaient faits les petits ballons se détériorait au soleil en une demi-journée (selon le rapport technique des essais), et c’était un pis-aller en attendant la livraison de grands ballons en polyéthylène, beaucoup mieux adaptés. Au bout de quelques jours, il n’en restait que des lambeaux noircis et sentant mauvais, comme les débris qu’on peut voir sur les photos prises dans le bureau du général Ramey, lors du démenti au ballon météo.

Ballon météo avec sa cible radar, et débris photographiés à Fort Worth.
On voit les restes noircis du ballon en néoprène aux pieds du général Ramey et de son adjoint, le colonel DuBose.

Ces petits ballons ne pesaient que 350 grammes, et l’ensemble du train de ballons ne pesait guère plus de vingt kilos. Et que dire des fameuses cibles radar, petits cerf-volants ne pesant pas plus de 150 grammes! Le commandant Jesse Marcel, qui avait inspecté le champ de débris avec le capitaine Sheridan Cavitt, et d’autres témoins qui avaient eu en main des débris trouvés sur le ranch du fermier Brazel, ont décrit des débris étranges, notamment des petites poutrelles, très légères mais très résistantes. C’est là que les cibles radar montées sur baguettes de balsa entrent en scène pour jouer un rôle clé dans cette comédie: selon le Pentagone, c’est cela que les témoins avaient trouvé et pris pour des poutrelles d’ovni! Pour se faire vite une idée de la valeur de cette explication, il suffit d’acheter dans un magasin de fournitures artistiques une baguette de balsa de 8mm de section (conforme au modèle de l’époque), et de voir avec quelle facilité on peut la casser entre ses doigts. Quant aux appareillages accrochés au trains de ballons, tels qu’un réservoir de ballast et une bouée acoustique, ils étaient tout aussi ordinaires. Pas très impressionnant, ce «mastodonte», comme ose l’appeler Karl Pflock dans son livre (p. 194).

Bouée acoustique, et réservoir de ballast

Les officiers d’élite des bombardiers atomiques de Roswell avaient-ils pu prendre de tels matériaux pour ceux d’une «soucoupe volante», et annoncer leur découverte par communiqué de presse au monde entier? Ce n’est pas tomber dans un «conspirationnisme» éhonté - dénoncé par le sociologue Pierre Lagrange dans sa préface du livre - que de supposer qu’ils n’étaient pas idiots à ce point! Encore une fois, c’étaient des officiers triés sur le volet, responsables de la seule force atomique à l’époque. Pourtant, c’est bien l’explication que beaucoup de gens continuent à accepter, effrayés sans doute par l’alternative - la découverte d’un engin non-humain accidenté - qui leur paraît encore plus invraisemblable, voire insupportable. En effet. L’enjeu de cette affaire est la perspective d’un énorme choc historique et culturel pour l’humanité.

On sent déjà, a priori, la faiblesse de l’explication «Mogul», mais il y a beaucoup d’autres éléments en faveur de la découverte d’un engin d’origine non-humaine. En premier lieu, un faisceau impressionnant de témoignages concordants sur la découverte de matériaux extraordinaires. Je les ai exposés en détail dans mon livre Roswell. Enquêtes, secret et désinformation (chapitre II). Mais allons tout de suite au cœur de l’intrigue: le fameux train de ballons Mogul 4, le seul de la série lancée à White Sands qui comportait des cibles radar, indispensables pour donner un semblant de consistance à cette explication, n’avait en fait même pas décollé!

 

Le vol Mogul 4 avait été annulé

Il faut d’abord expliquer l’importance du vol Mogul numéro 4 dans cette histoire. Ces essais de trains de ballons, effectués pour tenter de mettre au point – sans succès - un système de détection en altitude des futures explosions nucléaires soviétiques, avaient été menés par une équipe de la New York University (NYU) sous contrat militaire, d’abord sur la côte Est, puis au Nouveau-Mexique (sur le terrain de White Sands, près d’Alamogordo), jouissant d’un climat plus favorable. Le jeune physicien Charles Moore, de l’équipe de NYU, avait eu l’idée d’utiliser des cibles radar pour repérer le trajet avec le radar déjà en place pour les essais de fusées V-2. Ils disposaient d’un modèle plus grand mais plus fragile, renforcé par un fabricant de jouets new-yorkais avec du papier collant orné de dessins de fleurs. Détail «capital» pour les tenants de Mogul car ces dessins de fleurs stylisés allaient servir à expliquer les signes étranges – des sortes de «hiéroglyphes» – observés sur les poutrelles par le commandant Jesse Marcel! Mais il y avait un petit problème: dès le premier lancement réussi à White Sands, celui du train Mogul No 5, le 5 juin, ils avaient déjà abandonné ces cibles radar, beaucoup trop fragiles, au profit d’une radiosonde. Il ne restait que le vol Mogul 4, censé être équipé des précieuses cibles, tous les essais précédents ayant eu lieu sur la côte Est. Et voici le nœud de l’imposture Mogul: ce train de ballons No 4, dont le lancement était prévu dans la nuit du 3 au 4 juin, avait été annulé à cause du temps couvert! Il n’est même pas mentionné dans les rapports détaillés de NYU, ni dans le texte, ni dans le tableau complet des vols (reproduits intégralement dans le gros Roswell Report de l’Air Force). En revanche, cette annulation est précisée dans le journal personnel du géophysicien Albert Crary, chef des essais. Mais alors, comment pouvait-on quand même soutenir le scénario Mogul 4? Par une autre entourloupe du physicien Charles Moore, que voici.
Albert Crary précise dans son journal qu’il avait lancé le lendemain matin une simple petite grappe de ballons avec un instrument - une bouée acoustique - comme ils en lançaient tous les matins pour s’entraîner. Eh bien, Charles Moore, dans son livre UFO Crash at Roswell, et l’Air Force dans son gros rapport, ont décidé que c’était bien le train de ballons Mogul 4. En réalité, rien ne colle dans ce scénario. Charles Moore s’est livré à un échafaudage de manipulations compliquées (qui ont été épinglées par les critiques) pour arriver à faire atterrir ce train de ballons hypothétique précisément sur le lieu du champ de débris de Brazel, à plus de cent milles de là. Mais pour cela, même en triturant les données météo, il fallait que le train ait décollé vers 3 heures dans la nuit. Or Moore avoue dans son livre qu’il n’en a aucun souvenir, lui qui était en première ligne sur ce projet. Et pour cause, le vol ayant été annulé. Il décide néanmoins qu’il a bien dû décoller puisqu’on l’a trouvé sur le terrain de Brazel, alors que c’est cela, justement, qu’il fallait démontrer! Il a ainsi modifié le tableau du rapport de la New York University pour y rajouter son train de ballons fantôme Mogul 4: voir les tableaux comparés à, la fin de cet article. C’est aussi simple que ça!

 

L’argument du «scotch à fleurs»

Il y a cependant une objection importante des sceptiques, dont Karl Pflock, bien entendu.
Le fermier Brazel avait sans doute trouvé une petite grappe de ballons avec ces cibles radar, le 14 juin, comme il l’a raconté lors de son interview sous escorte militaire, le soir du 8 juillet, changeant son premier récit. Et il y avait des baguettes avec du «scotch à fleurs»! C’est tout à fait possible car l’équipe de White Sands en avait lancé tous les jours en juin pour s’entraîner. Elles comportaient trois à cinq ballons et deux ou trois cibles radar. Brazel avait sans doute trouvé une telle grappe, avait ramassé ces débris dans un sac et les avait oubliés dans sa remise. Cela n’avait rien à voir avec sa découverte du champ de débris étrange, début juillet, qui avait motivé son voyage à Roswell. Encore une fois, sans faire une poussée de fièvre conspirationniste, on peut supposer que les militaires de Roswell, qui avaient cuisiné Brazel sur la base toute le journée du 8 juillet, lui avaient dit de remplacer sa découverte de début juillet par celle du 14 juin. Cela explique pourquoi les deux dates ont été citées, d’abord dans la semaine précédant le 8 juillet, selon le communiqué de presse du matin, puis le 14 juin dans l’interview du soir.

Il y a d’autres raisons pour lesquelles la théorie Mogul ne tient pas. Par exemple, le gros livre de mille pages de l’Air Force dit tout sur les ballons mais n’a rien, pas le moindre bout de papier, qui confirmerait la découverte du train de ballons sur le ranch de Brazel. D’ailleurs, on n’y a jamais retrouvé le moindre instrument de Mogul. Mieux encore, le témoignage du capitaine Sheridan Cavitt, l’homme qui avait inspecté le champ de débris avec le commandant Marcel toute la journée du lundi 7 juillet, aurait dû être décisif en faveur de Mogul. Or, longuement interviewé en 1995 par le colonel Weaver dans le Roswell Report, il s’en est tenu au démenti intenable de 1947 (un seul ballon météo et sa cible) et a nié avoir trouvé un train de ballons Mogul. Si bien qu’il est en fait un témoin négatif contre Mogul. Questionné sur Karl Pflock, qui était déjà devenu à ce moment un ardent promoteur de Mogul, il a eu ce mot ironique: «Karl Pflock? Je le soutiens, c’est notre meilleur debunker!». Pour ma part, j’ai rencontré Pflock en 1995, au symposium du MUFON, et je lui ai fait observer que la description du champ de débris par Marcel impliquait une violente explosion au-dessus du sol. Après avoir tourné autour du pot, il a fini par l’admettre. Or, les ballons gonflés à l’hélium n’explosent pas. Mais deux heures plus tard, lors du débat final, il a affirmé avec une belle assurance que c’était bien un train de ballons Mogul. J’ai compris alors à qui j’avais affaire.

 

Autres exemples d’entourloupes

Il est impossible de détailler dans un simple article toutes les falsifications et entourloupes que contient le livre de Karl Pflock, qui est une sorte de chef d’œuvre en la matière. Tout est bon pour dénigrer les témoins, les uns après les autres. Il est exact que certains sont fragiles, qui ont par exemple changé leur témoignage initial (tiens, comme Brazel!). Mais il restait encore des témoins très solides, qu’il fallait absolument mettre en doute. C’est le cas, par exemple, du général DuBose, à l’époque colonel, adjoint du général Ramey (voir la photo plus haut), à qui l’on a fait dire que l’on avait bien montré les vrais débris à la presse. En réalité, il dit exactement le contraire dans sa déclaration signée sous serment et devant témoin (affidavit, figurant d’ailleurs en Annexe: il faut le lire! Voir aussi mon livre, pages 224 à 252). C’est le cas aussi du Major Jesse Marcel, accusé d’avoir menti sur sa carrière militaire. Kevin Randle, qui reste sans doute le meilleur enquêteur sur Roswell, et est officier lui même, a complètement démonté cet argument, expliquant par exemple que, à l’instar de Marcel, son dossier militaire comportait des erreurs. Il y manque, notamment, des médailles qui lui ont bien été décernées. En revanche, le dossier de Marcel contient des éloges impressionnants de toute sa hiérarchie (voir mon livre, pages 413 à 423).

Voulez-vous un autre exemple de falsification? Karl Pflock met en doute un autre témoin important: le sergent Lewis Rickett, assistant de Sheridan Cavitt, qui l’avait emmené sur le terrain. Il avait vu des militaires en train ramasser les débris et avait noté leurs propriétés étonnantes, à la fois très solides et très légers. Pflock le met en doute – il y consacre même tout le chapitre 10, usant d’arguments discutables qu’il serait trop long de décortiquer ici (voir mon livre, pages 100 à 108) - mais il s’en sert quand même (page 32), car Rickett a dit qu’il avait vu peu de débris, ce qui pourrait aller dans le sens de la découverte de Mogul sur le terrain de Brazel. Mais ça ne colle pas du tout, car Rickett dit aussi, dans un entretien réalisé par Mark Rodeghier, du CUFOS, dont j’ai le texte intégral, qu’ils avaient roulé seulement trois quarts d’heure en voiture, alors que le terrain de Brazel était à plus de trois heures de route. Bien entendu, ce «détail» est omis par Pflock. Ils étaient allés, en fait, sur l’autre site, plus proche de Roswell, où l’on avait sans doute récupéré l’ovni (il y a d’autres témoignages là-dessus).

Citons encore un autre argument, avancé cette fois par Pierre Lagrange dans son introduction à l’édition française. Jouant avec l’idée que toute l’affaire de Roswell aurait pu être lancée par les services de désinformation pour cacher les vrais black programs, il insinue habilement que les sceptiques pourraient soupçonner Kevin Randle, ancien officier de renseignement lui-même, d’avoir participé à une telle supercherie. Non, pas lui, bien sûr: des sceptiques un peu conspirationnistes, eux aussi, à leur manière. Il faut ne rien savoir de Kevin Randle (que je connais et que j’estime), ni de Roswell, ni des ovnis en général, pour prendre au sérieux un tel argument. Karl Pflock lui-même n’aurait jamais osé écrire cela. Mais Lagrange a bien planté l’idée, et elle va peut-être faire son chemin.
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Annexe

1) Tableau 1 des vols Mogul – Extraits, selon le rapport complet des vols de la New York University, reproduit dans le «Roswell Report» de l’US Air Force, 1995.

Extraits traduits en français
A noter que les essais numéros 2, 3 et 4, tous ratés, ne figurent même, pas sur le tableau.

No
de
vol

Date
et heure
de lanct

Site de
lancement

Description
des ballons

Poids des ballons

Description de l’équipement

Critique
résumée

A

20/11/46
14h38
East

New York University
Etat de NY

2 ballons météo
de 350g

0,7kg

Radiosonde

N’a pas décollé

B

16/12/46
14h38
East

Idem

Idem

Idem

Idem

N’a pas décollé

1

3/4/47
14h12
East

Bethlehem,
Penn.

14 ballons météo
de 350g
Long train

4,9kg

radiosonde et
ballast

Echec. Mauvais accrochage
Ballons explosés

5

5/6/47
15h17 MST

Alamogordo
Nouveau Mexique

29 ballons météo
de 350g
Long train

10,2kg

Radiosonde
Appareils d’enregistremt.
Ballast

Premier vol réussi avec
charge utile

6

6/6/47
5h09
MST

Idem

28 ballons

9,8kg

Radiosonde
Transmetteur
Ballast

Echec

 


Fac-similé du tableau de NYU (extraits)

2) Tableau des vols selon Charles Moore, dans son livre “UFO Crash at Roswell”, 1997.

Extraits traduits en français
Changements par rapport au tableau original de NYU: les premiers essais, numérotés A et B sont supprimés. Les trois essais suivants, numéros 2, 3 et 4, tous ratés et absents du tableau original de NYU, ont été rajoutés par Charles Moore, de manière à y faire figurer le vol numéro 4. Or celui-ci avait été annulé pour cause de temps couvert. Ce rajout par Charles Moore est mensonger.

Vol No

Date et
heure

Site de
lancement

Description des
ballons

Equipement

Site de
Récup.

Commentaires

1

3 avril
14h12 East

Bethlehem
Pa.

14 ballons
de 350g
en train

Radiosonde
et ballast

Pas récupéré

Echec. Mauvais accrochage

2

18 avril
heure
inconnue

Idem

23 ballons
idem

Bouée acoustique
Cibles radar
Radiosonde
Et ballast

Pas de
données

Pas de vol
Echec de télémétrie

3

8 mai

Idem

Idem

Idem

Pas
récupéré

Ballons
échappés

4

4 juin
sans doute
vers 3h MST

Alamogordo
N.M.

28 ballons
en train

Idem
Plus ballast liquide
Pas de radiosonde

Ranch
Foster?

Echec de
Télémétrie
au-dessus de
Arabella

5

5 juin
5h16 MST

Idem

Idem

Idem mais sans
Cibles radar

25 miles à l’est de
Roswell

Premier vol
Réussi avec charge lourde

6

7 juin
5h09 MST

Idem

Idem

Idem

18 miles sud-est du site

Contrôle d’alt.
abîmé
au lancement


Fac-similé du tableau selon Charles Moore, dans son livre UFO Crash at Roswell

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Notes
(1) Karl Pflock, Roswell. L’ultime enquête, 2007. Édition Terre de brume (Ed. orig. Roswell. Inconvenient Facts and the Will to Believe, Prometheus Books, 2001).
(2) Gildas Bourdais, Roswell. Enquêtes, secret et désinformation, 2004. JMG Editions, 8, rue de la Mare, 80290, Agnieres. Pour le commander, tél: 03 2290 1103.
Email: jmgeditions@orange.fr ou jmg-editions@wanadoo.fr
(En vente également dans notre boutique en ligne www.ovnilivres.com - GREPI)