Mémoires ufologiques d'un facteur de campagne

Je viens d'entrer dans ma 84e année d'existence, le contrôle technique semble OK, mais je crois qu'il est temps que quelques-unes de mes mémoires (OVNIS) que j'ai écrit pour mes nombreux amis, mes parents, neveux et petits-neveux en particulier soient connu des passionnés.
Facteur des Postes en Auvergne depuis l'âge de 16 ans, j'ai eu l'occasion, plutôt la chance, d'observer, quelques fois avec frayeur, des choses bizarres, extraordinaires, et au cours de mes 42 années de service, j'ai pu rassembler une trentaine de cas précis d'observations par moi-même mais aussi par ceux que j'ai desservis, rudes paysans, certains anciens combattants de 14/18, et non moins rudes mineurs du bassin de Saint-Éloy-les-Mines. Beaucoup de ceux-ci ont vu, étaient suivis, par des objets lumineux qualifiés de très beau et tous ne désiraient qu'une chose, savoir et connaître la provenance.

Quant à moi, c'est au cours de l'hiver 40/41 que j'ai observé pour la première fois une chose bizarre, puis par la suite bien d'autres observations, soit seul, soit avec des copains. J'ai assisté avec un de ceux-ci à l'atterrissage d'un engin, de nuit, qui à l'époque, 1949, nous a fortement impressionnés et un peu paniqués.
Un autre engin très lumineux observé par beaucoup de personnes a laissé dans un bois sur les hauteurs de ma ville des traces qui ont disparu six ans plus tard. C'est 9 cas précis et personnels que j'ai noté dans mes mémoires et quelques 15 autres cas intéressants.

MA PREMIÈRE RENCONTRE ÉTRANGE

Mars 1941

Je viens d’avoir mes 18 ans et suis déjà facteur auxiliaire depuis le 1er janvier 1940, nous sommes en guerre et ce deuxième hiver de guerre est aussi terrible que le premier pour nous, les jeunes auxiliaires qui assurent le service. Malgré la neige, le courrier important, presque uniquement destiné aux parents qui attendent avec impatience les lettres des leurs, prisonniers, nous sommes très chargés au départ mais aussi au retour car nous avons deux ou trois et quelque fois plus de gros colis à poster à destination de ceux-ci et, bien sûr, la lourde et encombrante pèlerine indispensable pour nous protéger.

Cet hiver 41/42 est pour tous les facteurs très dur. Nous rentrons tard et fatigués mais l’accueil chez tous et formidable. Nous sommes attendus, nous pourrons manger et boire sur toutes les tables, et ramener, beurre, fromages, oeufs, boudin et rôtis de porc à l’occasion... ça nous remonte le moral et les forces car les tournées sont longues. Malgré de nombreuses facilités et une aide journalière des gens habitant des hameaux isolés, nous accomplissons environ 30km chaque jour. Chose importante pour moi car, depuis le début de l’hiver, des amis mineurs m’ont procuré des bottes en caoutchouc. Ils en touchent à la mine et j’en ai deux paires. Plus de problème de ce côté car avec les souliers, c’était une corvée journalière qui incombait à mon père: faire sécher, graisser ou huiler ces chaussures, avec des guêtres indispensables qu’il fallait aussi entretenir.

Ce jour de début mars 41, la couche de neige est encore épaisse mais le dégel s’annonce. Il fait moins froid mais il fait encore -7 au petit thermomètre accroché à mon sac. Je suis sur la tournée "Rural 3" et dessers des villages des communes de La Celette et de Le Quartier dont l’altitude varie de 700 à 780 mètres. Je passe chez un oncle habitant un village du Quartier: Chez-Foussat, qui ce jour sera l’avant-dernier village à desservir car des villageois sont venus à ma rencontre pour apporter des colis. Ma tournée est bien allégée, mais il me reste encore 7km à parcourir dans la neige et une légère brume pour rentrer. Ciel et terre se confondent.

J’ai quitté le village de Chez-Foussat et vais arriver à un carrefour de chemins lorsque je vois à travers les haies une flamme. Je me dis que c’est des paysans du hameau de La Corre situé en contrebas à 500m environ qui ont abattu un arbre et font brûler les branches. J’avance lentement dans la neige gelée et m’approche de ce feu. Je suis à 50m environ et regarde. Je ne vois personne et cette flamme ne bouge pas et, chose étrange, je ne vois aucune fumée. Des flammes sans fumée, bizarre, et cette flamme de 3 à 4m de haut ressemble à celle d’une bougie, en pointe en bas et en haut, et renflée au centre.

Je regarde et l’heure passe. Je m’approche encore, tout est calme et cette flamme étrange, immobile, et pas de fumée. J’avance encore un peu et me cache derrière un arbre sur un talus, je regarde à nouveau mais je ne vois plus rien, la flamme s’est éteinte brusquement alors que je me dissimulais? Je reste un moment mais ne vois rien Je suis inquiet car il faut que je passe, ce n’est pas normal tout ça et j’ai bien envie de revenir au village et amener quelqu’un avec moi, mais il est tard et je dois rentrer car, à la maison, on doit commencer s’inquiéter. Dans ma grande et lourde sacoche j’ai, avec mon petit thermomètre et une boite de pastille de Colas Astier, pour l’énergie... un petit revolver 6 m/m, celui de mon père, bien caché mais que j’ai trouvé.

Je repars et arrives sur les lieux assez impressionné. Aucune trace de feu, aucune trace de pas à part des traces anciennes mais, au milieu de ce croisement de chemins, assez large, un espace rond de 3 mètres de diamètre environ où la neige a fondu et commence de regeler sur le chemin. Il y avait donc bien quelque chose de chaud, cette flamme bien sûr, mais provoquée par quoi? Il y avait environ 20cm de neige gelée et cette cuvette est restée intacte jusqu’au dégel, c’est-à-dire une quinzaine de jours, et tous les villageois qui empruntaient ce chemin pour descendre à Pionsat les jours de marché, et le boulanger, et l’épicier, qui passaient en traîneaux deux fois par semaine ont vu et bien examiné cette cuvette qui a provoqué bien des interrogations et des suppositions. Quant à moi, j’ai pensé que c’était un engin de guerre allemand inconnu, mais quoi...?

Je suis arrivé au bureau de Poste à la tombée de la nuit mais, consolation, je n’étais pas le dernier.

À cette époque je lisais Science & Vie et je n’ai rien vu au sujet d’armes ou d’engins similaires à ce que j’avais vu pendant une bonne demi-heure.

Après ce troisième rude hiver de la guerre, le printemps est venu, un beau printemps, et ce métier de facteur venait d’un coup de changer de visage et les mauvais moments vite oubliés.

*****

1943 - CHANTIERS DE JEUNESSE

Deux années ont passé depuis ma première rencontre avec des choses étranges au cours de ma tournée de facteur et bien d’autres événements tout aussi étranges se sont produits par la suite.

Le 27 janvier 1943, j’entrais dans ma vingtième année, et le 1er mars j’étais appelé pour effectuer mon service aux Chantiers de Jeunesse. Ne pouvant bénéficier d’un sursis, je suis parti avec trois camarades dans la région de Thiers où existaient de nombreux groupes dépendant du groupement régional de Courpière. Des débuts difficiles au milieu des bois dans une région sauvage: St Victor Montvianeix, travail dur, obligations nombreuses et mauvaise nourriture. J’ai eu des moments de cafard dans ce coin perdu mais il y avait deux cafés et une minuscule poste où je pouvais téléphoner chez-moi, ou plutôt à une voisine employée au bureau de poste, et justement au téléphone. Elle entrait tous les jours à la maison en allant ou en revenant du travail et j’avais donc des nouvelles fraîches quand je le désirais et mes parents aussi, qui me faisaient parvenir des colis qui apportaient un mieux à notre nourriture quotidienne. Si j’ai souffert comme tous le premier mois, ça s’est arrangé par la suite et j’ai passé de bons moments.

Comme je ne fumais pas, j’échangeais mon tabac contre du vin et des camarades aussi, et le soir, il y avait de la gaieté dans l’air. Le travail le plus dur était celui du débardage. Avec un copain nous avions trouvé un système pour alléger notre travail de débardage de bois dans une profonde vallée. Il fallait faire au moins six aller et retour dans la journée avec un fagot de bois serré dans son ceinturon ou un fil de fer. Une bonne heure à chaque aller-retour avec des chutes fréquentes pour ravitailler des fours à charbon de bois placés au bord d’un ruisseau au fond de la vallée, avec pointage des livraisons bien sûr. Ayant repéré des stères de bois dans une petite vallée au niveau des fours, nous nous arrangions pour dévier notre parcours et nous allions nous ravitailler en bois dans cet endroit où nous attendions, allongés à l’ombre une demi-heure avant de nous présenter.

Cette manoeuvre a duré une semaine environ, et puis un jour un chef s’est aperçu de la supercherie et des punitions ont suivis pour mon copain et moi. Grâce à mes bonnes relations avec mon chef de groupe, car il avait un ami docteur que je connaissais bien dans le village où j’habitais, la punition a été bien allégée, mais nous n'avons pas échappé à la tenue de campagne, punition qui était à la mode aux Chantiers de Jeunesse. Il fallait partir de nuit avec tout le paquetage et un papier que le chef d’un groupe voisin distant de 4km devait signer. Pour rejoindre ce groupe, il fallait prendre un raccourci à travers bois et rochers. Quand y faut y aller, y faut y aller, et nous préparons le sac, l’As de Carreau, car nous étions équipé comme les poilus de la guerre de 14, le même équipement, mais teint en vert avec des bandes molletières. La nouvelle tenue des chantiers ne nous n’était pas encore parvenue.

Après avoir entassé tant bien que mal notre paquetage et attaché de nombreux objets autour du sac nous sommes prêts. Je prends ma grosse lampe de poche mais notre zélé chef d’atelier, mal aimé de tous, qui assistait à nos préparatifs et à notre départ, me la confisque. Il est vingt heure et la nuit tombe car nous sommes moitié avril. Sans lampe, nous ne pouvions pas aller loin et je me dis que le lendemain je verrais mon chef de groupe pour protester. Nous irons faire un petit tour et nous reviendrons.

Nous avions parcouru peut-être 700m et nous nous trouvions au bord d’une profonde et grande fontaine dans le fond d’une petite vallée. L’eau était si claire que l’on voyait le fond en plein jour. Nous nous asseyons sur un rocher et nous attendrons un bon moment avant de revenir au camp. Nous discutons, quand l’eau de la fontaine se teint en rougeâtre tout d’abord, puis le paysage autour de nous. Surpris et inquiets, nous disparaissons sous des sapins proches et regardons d’où vient cette lumière assez douce et colorée en rouge-orange. Cette lumière se rapproche et nous ne voyons pas d’où elle vient. Aucun bruit, un calme impressionnant, et cette étrange lumière dont nous ne voyons pas la source nous inquiète.

Une demi-heure passe et rien n’a changé. Il faut voir et nous sortons des sapins, ne voyons rien. Nous nous dégageons un peu et surprise... À faible hauteur, légèrement à l’ouest de notre position, une énorme lune bien ronde se trouve presque au-dessus de nous. Une lune bien bizarre, car autour on voit très bien de petites lumières clignotantes. C’est un beau spectacle, que nous regardons sans trop de frayeur mais pas très rassurés tout de même car nous sommes bien seuls dans ce paysage boisé, et peureux. Il faut revenir au camp rapidement en profitant de cette lumière qui éclaire notre chemin. Nous regardons à chaque instant cette lune immobile et mystérieuse, nous parcourons ainsi plusieurs centaines de mètres et sommes pas très loin d’arriver. Essoufflés, nous rentrons sous un sapin pour nous reposer, nous restons un instant et repartons. Cet éclairage inattendu a été le bienvenu mais je voudrais savoir l’origine de cette lune mystérieuse. Nous nous asseyons une nouvelle fois pour regarder encore et pour souffler un peu car nous avons marché vite avec notre lourd fardeau sur les reins.

Rassurés car ne nous sommes pas très loin du camp, nous regardons toujours cette espèce de lune, avec sa couronne clignotante, qui lentement se met à bouger et s’éloigne de nous en direction du sud, avec ses feux que l’on distingue de moins en moins. Elle stoppe à nouveau, décrit un demi-cercle, et part à une allure vertigineuse dans le ciel en laissant une mince traînée lumineuse qui disparaît rapidement.

Nous sommes devant notre baraque en proie à une émotion assez forte car nous avons assisté à quelque chose d’inconnu et d’extraordinaire que j’expliquerai à notre chef, ce qui expliquera du même coup notre impossibilité d’aller au groupe voisin à cause de notre aventure.

Nous allons rentrer, j’ouvre la porte et... je reçois un bouteillon d’eau froide installé au-dessus. Je n’y avais pas pensé et c’est la rigolade qui nous accueille. Bien sûr personne ne dormait et on attendait notre arrivée, un peu plus tard quand même... Je venais d’être victime de mon invention.

Le lendemain, après le salut aux couleurs, beaucoup d’explications à fournir. Des explications qui n’ont pas satisfait notre terrible chef d’atelier (équivalent du grade d’adjudant) mais qui ont beaucoup intéressé notre sympathique chef de groupe qui déjà devait avoir quelques idées sur ce que nous avions vu, que je lui ai décrit plusieurs fois et il a pris des notes.

Une semaine plus tard l’équipe entière était témoin d’un autre phénomène étrange, en plein jour cette fois, aussi troublant et mystérieux.

*****

CHANTIER DE JEUNESSE 1943 (bis)

Ce jour-là c’est une corvée de débardage que nous allons effectuer dans un coin difficile: une profonde vallée où coule la rivière Credogne, réputée pour ses écrevisses. Près de celle-ci, dans le fond, sont installés plusieurs fours à charbon de bois. Le travail consiste à descendre du bois stocké en haut de la vallée. Du petit bois qu’il faut serrer dans son ceinturon et faire un fagot. La vallée est profonde et encombrée de rochers et de bois, et le travail est pénible et dangereux. Comme il faut compter une heure pour faire un aller-retour, nous devons au moins faire six voyages. En bas, un chef pointe les voyages de chacun mais c’est quatre aller-retour que nous faisons. Il fait chaud et c’est très dur.

Donc cette journée s’annonce pénible et, arrivés sur les lieux, nous prenons quelques instants de repos en regardant le théâtre où nous allons évoluer. Un gars nous montre du doigt un point de l’horizon: "Regardez ce machin qui arrive!" et là-bas, à l’ouest de la vallée, un curieux engin approche lentement. Un long cigare gris qui bientôt est à notre hauteur. Un dirigeable, mais aucun bruit, aucun moteur, pas d’empennage, rien. Un long tube gris mat qui stoppe en face de nous au-dessus des fours qui fument. Bizarre, silence total et rien d’apparent. Qu’est-ce que c’est?

Après quelques minutes, l’appareil repart, toujours en silence, s’élève car les montagnes noires sont proches, et disparaît à notre vue. Après discutions entre nous, il faut y aller.

Ce jour chaud et l’apparition de ce curieux engin feront que le bois descendu n’alimentera guère les fours car c’est seulement trois aller-retour que nous avons fait chacun. Colère du mauvais chef, mais cette histoire vécue par au moins trente gars a beaucoup intéressé notre chef de groupe et nous avons bavardé à ce sujet. Comme la première fois, il a pris des notes précises et je pense qu’il avait déjà des idées au sujet de ces choses qui déjà avaient une place dans les journaux.

*****

DÉPART RATÉ

Fin juillet 1943, à la suite de nombreuses désertions de mes gars tous originaires de Saint-Étienne, La Ricamarie, dans le groupe où je suis affecté, située dans une profonde vallée d’une région sauvage, je suis moi-même dans l’obligation de faire de même à la veille de ma convocation pour accomplir le STO.
Muni de fausses permissions, ordres de mission, je réussis facilement à m’évader, mais ensuite de nombreuses difficultés et quelques rencontres dangereuses ont failli interrompre ma liberté. J’ai tout de même réussi à atteindre Les Ancizes où j’avais des parents et des amis que j’avais prévenu par téléphone. Arrivé à la gare des Ancizes, des parents m’ont accueilli et de suite mis en contact avec des résistants avec qui on a prospecté les "maquis" en formation, mais aucun ne put m’accueillir faute de structures d’accueil car nous ne sommes qu’au début des formations de groupes de résistance.
Après plusieurs visites, un copain, qui lui aussi avait du se camoufler, m’indique une ferme où il avait été hébergé plusieurs mois .De braves gens paraît-il, et le pays me plait. Charensat, à 18 km de Pionsat.

Très tôt un matin, lourdement chargé, je pars avec ce copain pour le coin indiqué; 25km environ de route accidentée, et nous arrivons à destination où je suis accueilli avec joie et une gentillesse qui me réjouis de suite car je sais que je serai bien dans cette maison bien tenue au milieu d’une petite propriété dans ce village où il y a seulement une autre propriété à cent mètres et plus bas un moulin.
Mon séjour chez ces braves gens qui me considéraient comme un fils et à qui j’ai apporté une aide dans les travaux des champs durera sept mois. Dès mon arrivée, j’avais été contacté par le chef d’un groupe de résistance FTP, parent de mes nouveaux amis, et fait mes premiers pas dans la résistance, mais sans éclat, sans rencontre avec l’ennemi, qui était loin de là.
Je venais souvent à Pionsat de nuit et c’est au cours d’une de ces visites que j’ai appris le rassemblement du Mont-Mouchet par une voisine dont le gendre était à la tête de la résistance pionsatoise et qui me reprochait à chaque visite de n’être pas avec ceux-ci. Elle me dit que déjà depuis début mai un convoi de maquisards du canton était parti pour le Mont-Mouchet; une quinzaine environ. Je ne le savais pas, car de mon côté on n’avait pas parlé de ça et j'étais partant. Hélas, plus de convois prévus à Pionsat, mais un convoi va partir de Saint-Éloy-les-Mines fin mai. Mme B. fera le nécessaire et comme ce convoi passe près du lieu où je me trouve elle me donne une date et l’heure du passage au lieu-dit La Croix-Rouge, un carrefour de routes non goudronnées au milieu des bois de sapins. J'étais heureux car bien décidé à me servir de mes armes.
De retour à mon gîte, de suite je parle de mon désir de partir. Ils sont très déçus et me dissuadent de partir. Le groupe auquel j’appartiens n’est pas du voyage. Après réflexion je me décide à aller là-bas sans savoir la raison, mais il doit y en avoir une.
Séparation difficile à la ferme, mais le jour arrivé je pars, chargé de victuailles, en tenue des CJF. Mon ami J.-M. m’accompagne et nous arrivons au lieu prévu. Il est 23h et le rendez-vous est fixé vers 24h, 0h30. J-M repart à la maison et je suis seul près du carrefour.

Je me cache dans les sapins et attends; il fait chaud et le silence est troublé par les cris des chouettes et des hiboux. Seul, la nuit, je n’aime pas ces bruits insolites. Des pas sur la route, et je distingue une silhouette qui arrive à ma hauteur et je reconnais un réfractaire camouflé dans un village du pays; je l’appelle, surpris il stoppe net, je sors et vais vers lui. Il me reconnaît et lui aussi doit prendre le convoi. J’ignore comment il a appris ça, mais nous serons deux du pays.

Il est 24h passé et aucun bruit, mais le carrefour apparaît brusquement plus clair, une lueur bizarre, rougeâtre, puis on voit les routes, les arbres. Interrogation, nous nous enfonçons dans le bois et nous éloignons de là. La lumière devient de plus en plus forte et entre les branches on voit un objet rouge foncé qui avance lentement à faible hauteur. Le copain est paniqué, mais moi j’ai déjà vu ça aux Chantiers de jeunesse il y a juste un an et j’explique. Mais il est effrayé, il s’éloigne et nous rentrons dans de jeunes sapins. Tout le carrefour est fortement éclairé d’une lumière étrange et je me demande ce qui arrivera si le convoi arrive à ce moment.

Nous ne bougeons pas et la chose, au bout d’un long moment, s’éloigne lentement, face à nous, côté ouest. Nous restons cachés, et quelques minutes plus tard, alors que nous sommes à une centaine de mètres du carrefour, des bruits de moteur sur la route. Le convoi! Nous nous précipitons, mais dans les sapins c’est long, et nous arrivons sur la route. Mais là-bas, à 80m environ, deux motos, deux voitures légères, un camion et un petit car passent au ralenti et malgré nos appels disparaissent dans la nuit. Manqué!
Cette chose lumineuse nous a fait manquer l’épopée du Mont-Mouchet.

Je suis revenu à la ferme où la lumière brillait. Les braves gens avaient entendu le passage des véhicules, car la nuit on entend très loin le bruit, et ils avaient vu cette lumière qu’ils ont décrite comme une énorme lune qui se déplaçait lentement, mais ils ont dit avoir observé la même chose plusieurs fois déjà. Ils étaient heureux de mon retour et je suis resté encore trois semaines, mais il fallait bien que je les quitte un jour.
Là-bas, au Mont-Mouchet, on s’était battu, les alliés avaient débarqué, et les maquis avaient ordre de saboter tous les moyens de communications. J’ai participé à quelques sabotages au sein des groupes réunis sous le sigle FFI. Puis, après la libération, nous avons été regroupés à Riom, et fin novembre 1944 j’étais démobilisé. Mon épopée dans la résistance était terminée et j’étais très déçu car j’avais rêvé à autre chose.
Ma liberté a été de courte durée car un mois plus tard, fin décembre, j’étais convoqué pour le conseil de révision et trois semaines plus tard je me retrouvais à la base aérienne d’Aulnat qui se relevait péniblement du bombardement des alliés de l’été 1944. Un séjour de sept mois plutôt satisfaisant mais coûteux car Clermont était proche et je m’étais inscrit à l’aéro-club voisin dans l’intention de voler. J’ai volé, mais pas suffisamment car, renvoyé dans mon foyer en septembre, il me manquait quelques heures pour obtenir un brevet.
J’ai enfin repris ma vie civile, courant septembre 1945, et le métier que j’avais choisis: facteur des postes.

*****

FENÊTRES ÉTRANGES

Depuis le 1er avril 1948, je suis facteur à C. où j’ai été nommé après mes années de service auxiliaire à P.. C.est situé à 19km de P. et chaque samedi je viens chez moi en vélo car je n’ai pas encore de moto. Je connaissais un peu le pays car pendant la guerre, pour échapper au S.T.O., j’avais rejoint une unité de résistants dans ce pays que je connaissais donc un peu .La tournée était très longue et pénible dans cette région boisée. Néanmoins, à cette époque ce travail m’apportait beaucoup de plaisir: bonne pension de famille, braves gens, jolies filles. Journées rudes mais de bons moments dans la joie et la convivialité.

Cela faisait près de huit mois que j’étais facteur et comme je le faisais souvent le samedi, je venais à P.. Ce jour, dimanche, il y avait un bal. Je connaissais bien cette route non goudronnée à l’époque et sur sa moitié, 9km, il n’y avait qu’un seul village et aucune circulation de nuit, je n’avais pas peur sur cette route déserte car sur moi, avec une puissante torche que j’allumais rarement, j’avais un pistolet allemand 9m/m type Luger, souvenir du maquis quatre années plus tôt. Il était environ 21h et je me trouvais sur l’un des seuls plats du parcours entre C. et E.. Un lieu entouré de bois, assez peureux.

J’avais parcouru quelques mètres sur ce plat lorsque trois “fenêtres” s’allument à l’extrémité du plat avant un virage à droite. Ces lumières me rassurent; ainsi il y avait une maison à cet endroit et je ne l’avais jamais vue auparavant. Bizarre, mais je suis heureux car ce coin est sinistre de nuit et mon désir est de faire la connaissance des habitants le plus vite possible. Je m’approche et arrive au bout du plat avant le virage. Je m’arrête et observe ces trois fenêtres situées à 30 mètres environ de la route, devant moi, à hauteur d’un étage où je n’avais vu qu’un petit bois jusqu’alors. J’avais passé très souvent à cet endroit et n’avais jamais vu d’habitations dans les parages. Je regarde ces trois fenêtres, des fenêtres très normales près les unes des autres. Ce qui me surprend, c’est qu’elles donnent sur une ou des pièces qui semblent vides, nues, de couleur orange clair. Je ne distingue rien à l‘intérieur, n’entend rien et rien ne bouge, pas de chien qui aboie. Ces fenêtre sont bien étranges et grandes ouvertes en cette fin octobre très fraîche. Bizarre, et je reste là, à regarder. Jamais je n’avais vu de maison à cet endroit et pourtant, s'il y a des fenêtres, c’est qu’il y a une maison, mais cette pièce qui semble vide et le silence qui règne m’impressionnent un peu et je remonte sur mon vélo. Lundi, en revenant, je m’arrêterai pour voir. Un dernier regard, et brusquement les fenêtres s’éteignent, plus rien, il fait noir. Je me dis que les habitants sont allés se coucher et je repars. On verra au retour, lundi.

Le lundi, très tôt, je retourne à C. et suis curieux et pressé de voir cette maison. Arrivé sur les lieux, je m’arrête, mais je ne vois rien, aucune maison, rien; je me replace où j’étais, rien, bizarre et étrange. Arrivé à C., je me renseigne, mais il n’y a pas de maison à cet endroit, le village le plus proche: La Bourgade, est à 2km en arrière d’une côte. Cette vision de fenêtres éclairées me laisse perplexe et, lorsque chaque semaine je passe à cet endroit, je ressens une impression étrange et passe très rapidement car j’éprouve une sensation inquiétante...

Deux mois plus tard, c’est en moto que je ferai ce parcours et je ferai à nouveau une rencontre étrange sur la route, à 5km de Pionsat.

*****

SUIVIS

Décembre de cette même année.

J’ai pris une semaine de congés à l’occasion des fêtes de Noël. Je pars de C. vers 18h et il fait nuit, mais c’est en moto que je vais faire le trajet car j’ai acheté une puissante et lourde moto en très bon état et c’est la troisième fois que je viens à P. avec. Heureusement, il n’y a pas de neige, mais il fait froid. Cette route, je la connais bien maintenant et je passe bien sûr très vite à l’endroit où j’avais aperçu les fenêtres deux mois plus tôt. Je n’ai pas allumé le phare car cette route, non goudronnée à l’époque, apparaît assez claire la nuit et il n’y a pas de circulation, mais, à partir du bourg d’E., la route est goudronnée jusqu’à P., et donc plus sombre, il faut de la lumière.

J’ai parcouru 4km environ en direction de P. sur cette route aux nombreux virages lorsque j’aperçois dans mon rétroviseur un phare derrière moi à cent mètres environ. Un seul phare, c’est sans doute une moto qui est derrière et je roule à faible vitesse car je ne suis pas encore habitué à cette lourde machine. Le phare qui me suit roule à la même vitesse. Je ralentis pour me faire dépasser et le phare ralenti, j’accélère, le phare accélère aussi. Je m’arrête et le phare s’arrête. Je m’inquiète, mais je suis armé.

Je repars et le phare également, j’arrive sur un plat de deux cent mètres et au bout, avant un tournant à droite, un chemin sur la gauche conduit à un village, et à 30 m de la route se trouve un transformateur. Je m’engage dans ce chemin que je connais et m’arrête derrière le transfo. Sur la route en contrebas le phare s’est arrêté aussi, et alors là je m’inquiète sérieusement et m’interroge. J’attends, et ce phare qui m’apparaît assez gros est là, sur la route. Pas de faisceau, semble en veilleuse, il éclaire faiblement, une grosse ampoule un peu jaune que je vois parfaitement et m’impressionne et je pense de suite à ce que j’ai déjà vu à plusieurs reprises. Bien seul, je ne suis pas rassuré quand même, mais je veux voir. Je tourne ma moto du côté de la lumière et allume mon phare. Un fort éclair me répond et plus rien, je n’ai rien vu, rien distingué, rien entendu. Je balaye la route mais il n’y a rien, alors, au bout d’un moment, je reprends cette route un peu plus rapidement et arrive chez moi.

Cette rencontre étrange ne m’a pas très impressionné car c’était la cinquième fois que je venais de rencontrer l’inconnu, mais j’avais eu un peu peur car je croyais que c’était un homme qui me suivait, et pourquoi?

*****

AFFÛT AU CANARD

Octobre 1949, un vent froid du Nord a avancé le passage des migrateurs, et, lorsque je passe en tournée sur la route qui est la digue de l’étang de Chancelade, commune de Charensat, grande pièce d’eau d’environ 140 hectares avec de nombreuses «Queues», je peux voir de grandes quantités de canards et autres gibiers d’eau. Passionné de chasse, je regarde aux jumelles ce spectacle, mais je sais qu’il est difficile d’approcher ce gibier, et j’ai déjà passé de longues heures à l’affût en bordure de l’étang entouré de bois de pins et autre végétation, sans résultats.

Devant cet afflux de canards je veux recommencer, et un copain va venir avec moi. Nous avons choisis une «queue» à 200m environ de la route et du domicile du copain qui ce jour m’a prêté un calibre 12 canardier et j’ai un cal.10 à un coup et de la grosse munition. Après une difficile approche de l’eau en rampant dans un bois de pin et de la bruyère, nous arrivons à 20m du bord et ne voyons rien, il faut se lever pour voir de nombreux canards hors de portée. Ils font beaucoup de bruit mais ne bougent guère. Il faudrait se déplacer à notre droite d’au moins 200m. Très difficile, mais nous essayons, et les bandes de canards que nous apercevons sont loin, trop loin et la nuit va tomber. Des sifflements au-dessus de nous, et d’autres arrivent à grande vitesse, se posent, mais loin de nous, et la nuit arrive. Mais c’est la pleine lune et nous pourrons voir notre chemin du retour, l’étang brille et les bandes de canards caquètent de tous les côtés

Il est près de vingt heures et il faut partir, quand une lumière rougeâtre fait place à la lueur blafarde de la lune. Mon copain questionne mais moi j’ai déjà vu ça et nous attendons. Dans le bois nous ne voyons rien, mais à notre droite, à l’ouest, une seconde lune apparaît lentement au-dessus d’un village près de l’étang. L’objet rond, rouge orangé, entouré d’un léger halo violet, passe devant nous, survole les bâtiments au-dessous de la berge et un hôtel en construction, vire et revient sur l’étang en s’éloignant lentement côté sud-ouest.

Pendant cette apparition c’était le calme, plus aucun bruit sur l’immense étang, mais de courte durée car après la disparition de cet objet les canards ont repris leur bruyante conversation. Les jours suivants j’ai appris que de nombreux habitants des alentours, ceux du village survolé, avaient vu cette deuxième lune un peu étrange.

Nous sommes revenus plusieurs fois à l’affût, mais toujours repartis bredouille, l’étang était trop grand et les oiseaux se couchaient tard dans les roseaux et la végétation en bordure, cependant chaque année de nombreux canards, oies, étaient tués au passage par les chasseurs du pays.

Plus tard, le garde de l’étang, ancien et solide militaire de forte corpulence, a pu examiner pendant plusieurs minutes une grosse boule rouge qui semblait posée sur l’eau à l’extrémité de l’étang. Elle était surmontée d’une autre demi-boule de petite taille et de couleur plus pâle.

*****

CROIX ROUGE

Nous sommes le 17 décembre 1949.

Facteur des Postes à C. depuis près de deux ans, j’ai décidé de prendre un jour de repos pour accompagner un ami, Charles D., personnalité très populaire dans le pays, qui s’est proposé de visiter des cultivateurs dans différents villages de la commune afin de traiter certaines questions d’assurances car, instituteur à S., il est aussi agent d’une compagnie d’assurances.

Nous sommes partis vers 9 heures à pieds. Le temps est beau, mais froid et calme. Vers 12h, après avoir visité plusieurs clients, nous dînons chez l’un d'eux et nous continuons nos visites, toujours bien accueillis chez tous. Vers 19h nous mangeons une nouvelle fois avant de reprendre le chemin de C., 5km environ. Il est 20h quand nous quittons nos amis qui n’ont aucune lampe en état de fonctionner à nous donner. Nous allons prendre un raccourci que je connais bien qui nous conduira sur la route, près d’un carrefour: "La Croix Rouge", lieu très boisé, isolé et peureux car, à cette époque, la route n’était guère fréquentée surtout de nuit. Nous distinguons la silhouette des arbres sur le ciel étoilé et je marche vite, d’un pas de facteur. Mon ami qui est gros et un peu plus âgé que moi s’essouffle rapidement et il faut faire des pauses. Après quelques péripéties amusantes nous allons arriver sur la route après la traversée d’un petit bois de sapins, mais avant il faut s’arrêter pour souffler et soulager sa vessie.

Nous nous apprêtons à repartir quand, brusquement, un immense éclair éblouissant éclate. Nous restons aveuglés quelques secondes. Nous nous interrogeons. Qu’est-ce que c’est? d’où ça vient? qui c’est qui nous a éclairé de cette façon? Au moment du long éclair nous avons vu le paysage comme en plein jour. C’est peut-être une voiture, mais sur la route près de nous, rien, un calme troublant, aucun souffle. Ayant travaillé à la compagnie électrique "Loire et Centre", je me dis que cet éclair provient certainement d’un amorçage sur une ligne haute tension, mais je n’en connais pas dans les parages, alors...

Le moment de stupeur et d’interrogation passé, il faut repartir et vite. Nous abordons la route visible car non goudronnée et là, une autre surprise nous attend. En plein milieu du carrefour, une chose sombre avec deux gros phares stationne en silence. Les phares n’éblouissent pas, c’est deux globes lumineux et nous pensons qu’il doit y en avoir d’autres sur les côtés. À ce moment nous sommes gagnés par l’inquiétude et la peur car nous ne savons pas ce que c’est, et en plein carrefour nous ne pouvons pas passer. Que faire? Nous regardons cette chose étrange immobile et silencieuse. Rien ne bouge aux alentours, cependant il nous semble apercevoir des silhouettes qui passent devant ces globes et nous sommes dans le petit chemin à l’abri, et à travers les branches, nous regardons.

Les minutes passent et il faut faire quelque chose: revenir sur nos pas ou essayer de traverser la route. Un talus boisé et un champ, puis nous ferons un détour et éviterons le carrefour. Je connais l’endroit. Il faut se décider quand, à nouveau, un long éclair éblouissant éclate. Éblouis, nous ne voyons rien, moi le premier je distingue mon copain qui a une gabardine claire, mais lui ne me voit pas car j’ai une canadienne foncée. Il tâtonne et me prend solidement par l’épaule. La vue revient et là, à côté, plus rien, le carrefour est libre. Nous nous interrogeons, regardons longuement et nous engageons sur la route. Lui a sorti son petit couteau de poche, mais moi, dans ma canadienne, j’ai un petit 6/35 que je sers dans ma main. Je ne lui ai rien dit. Nous passons le carrefour lentement puis nous éloignons rapidement, mais il faudra s’arrêter plusieurs fois car mon copain s’essouffle vite.

Enfin, il est 22h lorsque nous arrivons à notre pension de famille où il est un des gendres de la maison. On commençait à s’inquiéter et une expédition se préparait pour nous retrouver. À cette époque, il y avait de nombreux pensionnaires, ouvriers d’une entreprise qui effectuait l’adduction d’eau et l’atmosphère était joyeuse. Notre histoire a fait rire tout le monde car personne ne nous a crus. Qu’importe, nous venions de vivre une aventure extraordinaire, inconnue à l’époque, mais vécue par des milliers de personnes à travers le monde quelques années plus tard, début d’une ère nouvelle.

*****

MYSTÈRE AU BOIS DE REGEAT

Juin 1959, la journée s’annonce belle et chaude. Facteur des Postes, je viens de commencer ma distribution sur un long parcours de 42 km pour desservir la commune de Le Quartier, où j’ai été nommé après mon séjour à Charensat. Cette commune importante du canton de Pionsat, proche du bassin minier de St Eloy, compte quelque soixante mineurs. Des mineurs paysans qui à cette époque sont donc très aisés et les épouses commandent abondamment par correspondance. Ce qui fait que cette tournée est très chargée et que j’emploie souvent une moto pour effectuer mon service. Ce jour de juin, moins chargé que d’habitude, c’est en vélo que je suis parti en tournée. Après avoir desservi quelques villages près de Pionsat, j’attaque la montée dite "du bois de Regeat" suivant mon itinéraire. Ce parcours difficile de 3km avec un sac de 15kg environ qui oppresse est très pénible. Après une première côte, un petit plat de 300m avec une mouillère, au lieu-dit “Croix des Libéras”, suivie d’une seconde côte aussi pénible et la sortie du bois avant de rejoindre la première maison situé au hameau de Farges, commune de Le Quartier.

J’ai donc gravi la première montée et je souffle un instant avant d’utiliser mon vélo pour parcourir le plat. Et je suis en sueur. Il est 9h45 et il fait déjà chaud. Je monte sur mon vélo et avance quand brusquement les oreilles commencent à me bourdonner, légèrement puis de plus en plus fort à mesure que j’avance. Je m’arrête, ce bourdonnement est un signe inquiétant, j’ai lu de nombreux livres de médecine et suis pas très rassuré. Je prends mon pouls, très rapide, et je décide de revenir en arrière. Je vais revenir à P. et consulter mon voisin docteur. Je tourne mon vélo et commence à pédaler. Ce sera vite fait car ça descend. J’ai parcouru quelques mètres et le bourdonnement s’atténue à mesure que je m’éloigne du point où je me trouvais. Quelques mètres de plus et plus rien. Tout est calme, mon état est normal. Je m’interroge: qu’est ce je fais?

Après réflexion et un bref diagnostic de mon état, je décide de reprendre le chemin. Je monte sur mon vélo, j’avance et... le bourdonnement reprend, léger, puis de plus en plus fort à mesure que j’avance. Cette fois je m’inquiète sérieusement et fait à nouveau demi-tour. Je vais revenir à P. Si tout va bien je prendrai ma moto.

À peine éloigné, le bourdonnement s’attenue et s’arrête au même niveau que la première fois. Bizarre, bizarre... Je pose mon vélo et reviens sur mes pas à pieds, inquiet et légèrement paniqué. Seul au milieu de ce bois où personne ne passe sauf les jours de marché à Pionsat, le vendredi, il y a de quoi s’inquiéter. Je recommence la manoeuvre plusieurs fois et alors je me souviens des rencontre étranges de Charensat, 10 années plus tôt, rencontres qui m’avaient fortement impressionné. À cette époque, les journaux parlaient de Soucoupes Volantes, mais personne ne s’intéressait à ces choses, à part ceux, déjà nombreux, qui avaient vu "quelque chose". Brusquement, je pense a ces "choses" et, seul dans ces lieux, je ressens de la panique mais aussi de la curiosité. Mon désir de connaître et cette curiosité me pousse à aller plus avant. Je n’ai qu’une vingtaine de mètres à parcourir dans cet environnement étrange pour apercevoir, après une courbe légère, le lieu "Croix des Libéras" d’où semble provenir ce que je ressens.

Je me dirige dans cette direction quand brusquement un formidable éclair, un flash immense à travers les branches m’éblouit et de suite le bourdonnement cesse. Plus rien, un calme étrange et je suis en proie à une forte émotion qui s’estompe assez vite. Je reprends mon vélo et reprends mon chemin. Arrivé à "Croix des Libéras", je découvre une végétation écrasée, sèche sur un diamètre de cinq à six mètres ainsi que des petites branches cassées, à cet endroit quelque chose a stationné et ce bourdonnement provenait bien de cette chose. La végétation ne reviendra normale que deux années plus tard et seuls les paysans qui empruntent le chemin de Regeat les jours de marché ou de foire à Pionsat remarqueront cette anomalie. J’ai beaucoup raconté cette aventure mais, à l’époque, personne ne pouvait y croire, sauf les mineurs, nombreux, qui eux aussi avaient vu ou avaient été suivis par des choses silencieuses, toujours très impressionnantes. Ils en parlaient entre eux mais tous auraient voulu connaître ce qu’ils avaient vu.

Dix ans plus tard un vieux paysan, valeureux combattant de Verdun qui ne connaissait pas la peur sera tout de même effrayé et fortement impressionné par un "machin" qui est apparu au même endroit vers 21h en octobre. Un "machin" qui l’a fortement ébloui et ensuite éclairé jusqu’à son domicile.

*****

BOIS DE REGEAT - OCTOBRE 1964

Ce jour d’octobre 1964, vers 20h, Émile D, valeureux combattant de la guerre 14/18, qui comme beaucoup exerce le dur métier de paysan dans notre région des Combrailles, très vallonnée et accidentée, quittait la ferme de ses enfants située au village de C. à 1km environ de l’entrée du bois de Regeat, côté P.. Il était venu comme il le faisait souvent aider son gendre qui exerce le métier de facteur et de paysan. Il avait donc quitté la ferme à la nuit et avait pris le chemin habituel de ce bois qu’il avait traversé des centaines de fois. Il faisait noir, avec une lampe de poche qui n’éclairait pas, mais il ne connaissait pas la peur. Quand on a fait Verdun, on n’a pas peur dans son pays, qu’il disait.

Il atteint le bois et gravit la côte d’un pas rapide car il est encore solide malgré ses 73 ans. Il va arriver au lieu dit "Croix des Liberas" quand, brusquement, une lumière aveuglante illumine le paysage et il ne voit plus rien pendant quelques secondes. Surpris, il rabat sa casquette sur ses yeux et rentre dans le taillis, se demandant bien qui peut l’éclairer de cette façon. Aucun bruit de moteur, un silence total et cette lumière éblouissante qui semble venir d’en haut. Qu’est ce que c’est que ça? Il n’a pas peur mais n’est pas très rassuré car il ne sait pas qui l’éclaire de cette façon. Il reste là, attentif et regarde à travers le feuillage. Le site est éclairé comme en plein jour et ce silence est inquiétant.

Il est là, bien caché, depuis une dizaine de minutes quand cette puissante lumière se met en veilleuse. Elle n’éblouit plus et alors il voit très bien le chemin. Il sort un peu du bois et regarde vers le haut. Le ciel est étoilé et il distingue " un gros machin" sombre avec deux énormes phares qui éclairent les lieux. Rien ne bouge, il se dit que si on voulait lui faire du mal ce serait déjà fait et il sort, regarde cette chose immobile et silencieuse qui doit le regarder aussi. Alors, après avoir à nouveau bien examiné ce machin, il reprend son chemin bien éclairé et, la "chose" se met à bouger et elle avance lentement au-dessus des arbres. Émile attaque la seconde côte du bois et la chose est toujours au-dessus qui le suit en silence, il voit le chemin comme en plein jour. Il sort enfin de ce bois et de temps en temps regarde cette drôle de machine qui l’accompagne.

Encore 500 mètres et il sera chez lui dans sa ferme isolée du village. Une ferme à flanc de côte dans un environnement boisé sur l’arrière et dégagé sur le devant. Il y a de gros arbres le long du chemin et la chose les évite en s’élevant et redescend ensuite. Émile arrive vers la maison et appelle "la Marie", sa femme. "Viens voir, vite!", et la Marie, qui n’était pas encore couchée, sort et voit cette énorme chose qui stationne juste au-dessus d’eux, sans bruit. Elle interroge, il explique, et ils regardent, fascinés, cet objet qui maintenant vient d’allumer des feux multicolores sur son pourtour et ils distinguent que cet objet est rond. "C’était beau, on n’avait jamais vu quelque chose de pareil!" En effet le spectacle est superbe et ils contemplent, sans aucune frayeur, cette chose merveilleuse qui leur offre un spectacle impressionnant, quand brusquement un immense flash éclate. Ils restent éblouis plusieurs secondes, mais peuvent quand même apercevoir une grosse étoile filante qui s’éloigne rapidement en direction du sud.

De leur maison ils suivent cette étoile qui disparait au loin. Après avoir offert un spectacle extraordinaire, ce flash était peut-être un signe d’adieu adressé à ces braves gens qui ont assisté à un événement mystérieux qui les dépasse. Cet objet étrange et fantastique est reparti d’où il était venu sans doute, et "le Mile et la Marie" garderont jusqu’à la fin de leur vie ce magnifique souvenir de cette journée et l’image d’une chose mystérieuse mais bien réelle.

Émile racontera bien sûr son aventure de la nuit quelques heures plus tard à son facteur qui lui a donné quelques explications et à tous ses compagnons, qui, à part quelques mineurs, témoins eux aussi de choses étranges, ne le croiront pas. Mais il sait ce qu’il a vu et pourra raconter autre chose que sa guerre et ses exploits sur le front en 14/18.

*****

Après deux aventures survenues dans la traversée du Bois de Regeat, situé seulement à 3 km du bourg de P. et en surplomb, car ce bourg est situé dans une cuvette bordée au N-E, Est et S-E par des bois dont l’altitude varie de 650 à 800 mètres. À la sortie du Bois de Regeat on arrive sur le site du Puy qui porte le même nom que le bois, Le Puy de Regeat, d’où l’on découvre un vaste panorama et qui surplombe la cuvette de ses 760m. De nombreuses parcelles de terrain sont travaillées mais une grande partie est boisée ou en friche. C’était un endroit très giboyeux à l’époque des faits.
C’est donc sur ce lieu qu’au début septembre 1965 va se produire un fait assez étrange. La chasse n’est pas encore ouverte, les paysans des deux villages proches commencent les labours et Émile D., revenu de ses émotions et qui en parle souvent, laboure un petit champ bordé par un taillis et des friches. Mais voici l’histoire dont il a été, une seconde fois, le témoin.

Comme chaque jour j’ai gravi le bois, en moto car je suis très chargé et bien sûr je m’arrête chez mon ami l’Émile. Je viens juste de poser ma moto quand la Marie, qui m’a écouté, sort très agitée. "Maurice, prend ta moto et monte voir le Mile, il laboure un champ et il y a quelque chose de bizarre qui n’y était pas hier, il ne sait pas ce que c’est, monte le voir!".

Je me dirige à l’endroit indiqué. Il me faut quelques minutes, et le Mile qui m’avait entendu vient à ma rencontre. "Viens voir! Il y a une espèce de bidon comme une citerne de laitier le long de mon champ là-bas. Ça n'y était pas hier, et comment on a amené ça, pas de trace nulle part?!". On arrive sur les lieux. En effet, à deux mètres en bordure de la terre labourée, posé dans une bordure de genets et de ronces, un container de grande taille est là. On approche à deux ou trois mètres. C’est un genre de citerne de quatre mètres de long sur 1m50 de diamètre environ. Aucune inscription, aucun accessoire, parfaitement lisse, d’un gris mat, aux extrémités arrondies, “genre cigare”. Jusqu’alors, jamais je n’avais entendu parler de cigare volant, mais seulement de soucoupes. Je regarde avec curiosité et une certaine inquiétude tout de même cette chose bizarre, arrivée là de quelle façon? Aucune trace dans la terre fraîche ni dans la friche haute, et derrière un taillis infranchissable. Je fais néanmoins le tour dans les ronces et je distingue une bande plus foncée, qu’on ne voyait pas dans la végétation, autour de cette chose étrange. À cette époque, comme maintenant, j’étais correspondant bénévole de presse et j’avais toujours sur moi un appareil de photo. Ce jour, faute de place, j’avais pris un appareil plat, un Kodak 6x9. Il restait deux photos à prendre sur les huit. Je prends une première photo et, assez troublé, je tourne le bouton trop loin et la dernière photo sera coupée.

Comment cette chose bizarre est arrivée là? On discute et regarde toujours cet objet nu et immobile, et je trouve une explication. Il passe beaucoup d’avions, de gros porteurs, à cette époque, et ce “bidon“ est tout simplement un réservoir de secours largué dans ces parages déserts. C’est certainement ça. Après avoir bu “un canon”, car la bouteille n’était pas loin, je repars avec un bon retard et je reviendrai après la tournée avec un autre appareil pour prendre d’autre photos.

Ce jour je ne m’amuse pas et fait vite mes opérations à la poste et je mange rapidement. Je reprends ma moto et je retourne à F.. Émile est là devant l’étable et vient vers moi. "Alors?" "Quand je suis retourné dans le champ après avoir mangé, vers 2 heures, il n’y avait plus rien, le machin était parti." Parti! Comment?" "Pas de trace, rien n'est venu, et le machin n'y est plus. Je vais y aller pour finir le labour dans le coin où le machin était."
Quant à moi, je monte sur place, et il n’y a plus rien, la chose n’est plus là. Après examen, aucune trace dans la terre fraîche ni aux alentours, absolument rien. L’emplacement est très net, les genets cassés, la végétation aplatie mais pas sèche. Je mesure “le site”: 4m50 environ sur 2m de large. Je prends des photos de l’endroit et je me dis que c’est certainement un hélicoptère qui est venu récupérer le container. Émile arrive avec ses vaches. Je lui demande s’il a écouté du bruit. Non il n’a rien écouté et des paysans voisins qui travaillaient dans les parages n'ont rien vu, rien entendu. Alors, comment cette chose est repartie? Mystère...

J’ai rapidement développé mes photos. Une était bien réussie, l’autre ratée. J’en avais une que j’ai tirée à trois exemplaires, que j’ai montrée bien sûr, et puis rangée dans ma collection (c’était en 1955).

Plus tard, vers les années 1970, alors que le problème des ovnis était d’actualité, j’ai lu de nombreux ouvrages et me suis abonné à la revue "Lumière dans la nuit". J’ai écrit des articles dans mon journal et à des organismes spécialisés. J’ai envoyé une photo à un organisme ufologique mais je ne l’ai jamais revue et on ne m’a jamais répondu? Il me restait le négatif mais, lavé trop rapidement, il était inutilisable, de même que les deux autres tirages jaunis. Quand aux photos 24x36 que j’avais de l’emplacement, je n’ai pu les retrouver.

Quelques années plus tard, la vague d'OVNIS déferlait sur le monde entier, et à nouveau j’ai eu la chance d’être témoin de choses extraordinaires, seul ou avec des amis et des membres de ma famille, et à une époque, chez les mineurs de Le Quartier, les observations étaient courantes.

Quant au “Bidon” ou plutôt "La Citerne du Puy de Regeat", je pense que c’était ce qu’on a observé très souvent par la suite et appelé "cigare volant".

*****

LE "MICRO" DE V.

Octobre 1966

Dans un petit village de la commune de P., V., qui compte huit habitants, la journée est presque terminée chez les deux derniers cultivateurs qui travaillent encore la terre. Nous sommes dans les Combrailles, très vallonnées, et ce village est situé près et en aval de la rivière "Le Boron" qui passe à P., situé 5km en amont. Ce village se trouve sur le parcours d’une ancienne voie romaine qui traverse le canton de P. d’ouest en est, ou inversement, sur une longueur de 19km. À cette époque l’on pouvait la parcourir entièrement. De nos jours, le remembrement dans la commune a utilisé celle-ci sur 10km environ. Si elle n’a pas été détruite en profondeur, elle a été élargie et est donc plus facile à parcourir sur cette portion.

C’est donc dans ce village, en octobre 1966, vers 20h, que des habitants qui parlaient au dehors, car il faisait bon, ont été très surpris par un objet très lumineux qui a survolé le village à faible altitude et dans un silence total. Les trois personnes qui étaient là ont pu voir pendant 30 secondes environ cet objet rond où clignotaient de multiples feux, très beau, avec à l’arrière une courte queue éclairée d’une forte lumière blanche. Cette chose qui évoluait très lentement a stationné un court instant à la hauteur des témoins puis est repartie, disparaissant à la vue, le village étant dans une vallée. Ces témoins ont regardé cette chose, qualifiée de très belle, avec curiosité et interrogation: "Qu’est-ce que ça peut être?" Cette question est celle que tous les témoins se posent.

Le lendemain, à mon passage, car je desservais ce village, on m’attendait pour me raconter et bien sûr me demander qu’elle était cette machine qui avait passé au-dessus du village. Ils étaient d’accord pour décrire cette chose qui avait la forme d’un micro, comme ils en voyaient à la télé. Un micro entouré de lumières clignotantes, et silencieux. Cette vision ne les a pas impressionnés, mais ils auraient voulu connaître ce que c’était et l’origine de cette chose qui a bien voulu passer par là en cette belle journée d’automne.

L’objet a bien sûr survolé sur son parcours S-O - N-E de nombreux villages, et par la suite j’ai appris que de nombreuses personnes avaient pu voir plus longuement cette chose, qui au crépuscule était encore plus belle.

*****

MES OBSERVATIONS ET... FRAYEURS

Mars 1972, mois très attendu car c’est l’époque de la chasse au gibier de passage, pigeons et bécasses. J’attends toujours cette période avec impatience et chaque soir je me rends d’abord dans un des nombreux bois de sapins où les pigeons s’abattent pour passer la nuit, ensuite je me rends dans les bois de feuillus pour la passée des bécasses, la croule. Depuis quelques jours, les bécasses sont arrivées et j’ai déjà tiré de nombreuses cartouches mais peu de victimes dans une coupe au bois de Regeat, à 3km de P.. Nous sommes le 16, et j’ai décidé d’aller dans les grands bois à l’est de P. où il existe de bons coins à bécasses.

J’ai pris ma moto et suis allé à un endroit que je connais bien où j’ai tiré beaucoup de cartouches chaque année. Je monte un mauvais chemin étroit de bois et arrive sur le lieu choisi. À l’entrée du bois j’ai vu deux voitures, ce qui veut dire que d’autres chasseurs sont dans le bois. Il est 19h et il fait clair, le ciel est dégagé du côté du couchant. Il faut attendre vingt minutes avant le passage qui dure seulement deux ou trois minutes. Je suis assis sur un tronc de chêne; il fait doux et j’attends. La nuit tombe lentement et elles vont passer. Un "ticuit", puis un autre, et deux bécasses passent, trop près. Je tire et manque, je recharge vite car des "ticuit" se rapprochent. Une puis une autre traversent à bonne distance, je tire, et une tombe près d’un petit arbre que je repère bien, car une autre bécasse passe au-dessus de moi et je manque, trop près… Maintenant il fait presque noir et la passe est finie, je vais à la recherche de ma bécasse avec une puissante lampe mais ne vois pas l’oiseau; je cherche et celui-ci, qui ne devait être que blessé, remue, je repère l’endroit et je trouve ma bécasse. Je suis content et vais repartir vers ma moto.

La nuit est tombée et il fait noir. Le chemin n’est pas loin mais, comme j’ai bougé pas mal, impossible de m’orienter, et je commence à m’inquiéter, la nuit je n’aime pas, surtout dans un bois, et je suis seul. Je commence à paniquer, mais je sais que l’on viendra à ma recherche car j’ai indiqué l’endroit où j’allais et tous les gendarmes de la brigade sont des copains qui chaque jour passent à la maison. Je sais que si je n’arrive pas, on viendra à ma recherche, et le temps passe. Il fait frais et le hululement des hiboux, les cris des chouettes me font frissonner. Je tourne en rond et ma puissante lampe torche dessine un rond dans la broussaille, mais c’est tout.

Je commence à paniquer sérieusement, quand brusquement un long éclair éblouissant comme j’en ai vu déjà à deux reprises, et le coin commence à s’illuminer, je vois mais me caches, pas très rassuré quand même. Lentement, la chose passe à une centaine de mètres de moi et cet éclairage m’a permis de voir le chemin tout proche et ma moto qui brillait. Dès que la chose s’est éloignée, j’ai pu prendre ma moto, j’étais à quelques mètres seulement du chemin. J’attends un moment et restes à l’abri sous les arbres, car à travers les branches je distingue encore l’objet qui semble immobile. Je pars en descente et je me laisse couler jusqu'à la route.

Cette lumière, j’ai déjà vu ça à trois reprises, mais seul dans ce bois je n‘étais pas rassuré. Sur la route je regarde et je vois cette lune orangée immobile au-dessus des bois, j’attends encore pour voir et la boule s’éloigne. Je ne vois plus rien et il fait noir. Je mets en marche et, phare allumé, je descends sur la route. À P. on commençait à s’inquiéter.

Je pense que les chasseurs qui devaient être dans le bois ont vu comme moi cette drôle de lune.

Une chose identique, une lune rouge-orange, a passé au-dessus de P. en juillet 1974 et a été vue par de nombreuses personnes qui prenaient le frais à l’extérieur. J’étais dans la maison devant la télé et je n’ai rien vu.

*****

BOIS CHEZ-FOUSSAT

2 septembre 1975

Septembre 1975, une belle journée chaude et calme. La chasse n’est pas encore ouverte et j’attends ce jour avec impatience car je suis un passionné de la chasse et à cette époque le faisan et la perdrix abondent. Une de mes deux filles, Brigitte est entrée au lycée à Montluçon. Mon autre fille, Catherine, est encore en vacances. Ce soir-là, la nuit est à peine tombée et la pleine lune est déjà levée à l’est. Je suis devant la porte et regardes le ciel.

Des lambeaux de nuages passent rapidement au-dessus de P.. Ils semblent venir de l’est où des bois dominent la cuvette. Ces lambeaux de nuages ou de fumées ont l’apparence rougeâtre. Bizarre, et avec ma femme et ma fille Catherine nous sortons du bourg et allons à deux cent mètres, route de St Gervais, où l’on a une vue sur la région à l’est. Ces fumées proviennent de là-haut, vers les bois. Des habitants regardent aussi et un pompier proche a vu lui aussi. Il faut aller voir de plus près. Ils sont quatre pompiers qui se rendent dans la direction. Ils reviennent peu après et me disent qu’ils ont aperçu une lueur rouge dans les bois et que ce doit être dans la région de Gouttière, commune de St Gervais limitrophe. Ce phénomène durera encore un moment puis on ne voit plus rien là-haut sauf la lune qui, maintenant, est plus haute.

Quinze jours plus tard, la chasse est ouverte et je suis parti chasser là-haut sur la commune de Le Quartier, limitrophe de celle de La Celette où je possède un bois et une parcelle attenante où poussent des genêts, fougères, bruyère et arbustes. Il est 11h, j’ai levé de nombreux faisans avec mon chien d’arrêt et tué trois. Mon carnier est plein et je vais rentrer en passant par mon bois.

Arrivé en surplomb, je suis intrigué par une tache marron au milieu de la verdure en lisière du bois. J’approche est suis étonné en constatant que cette tache est un rond de 10 mètres environ où la végétation est tassée, écrasée, sèche. Un gros pin qui se trouvait là est complètement sec ainsi que plusieurs petits sapins de trois mètres que j’avais plantés. Ce rond, sec, parfait, dans la haute végétation, contraste avec l’environnement bien vert du coin. Pour moi, pas de doute, l’étrange lueur rouge aperçue le 2 provenait bien de là. C’est bien à cet endroit que se trouvait l’étrange chose qui a illuminé le ciel à cette date.

Je suis remonté plusieurs fois sur les lieux, j’ai mesuré le cercle, qui faisait 12m de diamètre, et seulement un mois plus tard que j’ai pensé à écrire un long article dans notre quotidien régional La Montagne car j’étais le correspondant cantonal. À la suite de cet article, de nombreuses personnes sont venues sur le site, certains avec des appareils de mesure. Ils n’ont rien décelé d’anormal, mais c’est seulement six années plus tard que des plantes, arbustes ont commencé de pousser sur l’emplacement, le gros pin était à terre et les jeunes sapins, complètement secs.

À l’heure actuelle, soit près de 26 ans plus tard, l’on peut encore observer des traces et les restes du gros pin. Le 2 septembre 1975, il s’est donc bien passé quelque chose d’extraordinaire là-haut dans ce coin de bois m’appartenant, et je n’ai même pas pensé à aller voir de plus près avec les pompiers. Énigme comparable à beaucoup d’autres.

*****

ACROBATIES MYSTÉRIEUSES

21 septembre 1975, 18 heures

La journée a été belle et chaude, beaucoup de Pionsatois sont assis devant chez eux et prennent le frais. Je suis devant la télé quand mon épouse m’appelle: viens vite voir et je viens et vois, au nord-ouest devant notre maison et au-dessus de la maison d’en face, une étoile brillante qui s’élève lentement laissant derrière elle une mince traînée de fumée blanche. Puis cette étoile réalise des loopings, des tonneaux, des acrobaties aériennes, puis est remontée à nouveau et a disparu.

Beaucoup de personnes ont vu ce spectacle étonnant, un écheveau mince et serré qui dès la tombée de la nuit a pris toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et a seulement disparu vers les deux heures du matin. Question: une fusée lancée des Landes au S-O? Mais l’objet s’élevait en plein nord-ouest. Une fusée monte droit et ne fait pas des quantités d’acrobaties avant de disparaître dans le ciel...  Mystère. Le lendemain, les journaux ont parlé de cette chose: Fusée égarée… qui avait été vue un peu partout en France.

Quelques années plus tard, des milliers de personnes ont pu voir une chose identique qui a fait le tour de la pleine lune avant de disparaître à l’horizontale. Des photos ont paru dans les journaux et les explications étaient vagues.

Un autre cas s’est produit en novembre 85 vers 24h. Après une soirée à la maison des amis qui rentraient chez eux ont aperçu une chose identique, un écheveau lumineux, plein nord, ils ont téléphoné mais de chez nous on ne pouvait voir.

*****

BOIS DE VILLEBRET - 8 octobre 1977

Une amie de ma fille Brigitte a un copain, beau jeune homme habitant à quelques km de P.. Ils se fréquentent déjà depuis un certain temps, et ce dimanche ils sont allés au cinéma à Montluçon.
La séance terminée, ils reprennent la route pour rentrer. La route de Montluçon traverse un bois, ”Bois de Villebret”, sur un km environ.

Il est 23h30 lorsqu’ils arrivent dans ce bois et, depuis quelques instants, ils peuvent observer une grosse lumière rouge en face, de l’autre côté du bois, à proximité d’un carrefour. "Regarde cette lumière, elle est bizarre!" dit Martine à son ami, et il arrête la voiture, phares allumés. Cette lumière est bien bizarre en effet, c’est un rectangle rouge avec à l’intérieur trois rectangles, plus petits et plus foncés. Qu’est-ce que c’est? Ils regardent cette chose qui semble proche, et le copain n’est pas rassuré. Il éteint les phares de la voiture puis met en veilleuse. À ce moment la chose arrive à grande vitesse et vient se placer à la hauteur des témoins paniqués. Mais Martine est curieuse, elle veut voir cette chose, de la dimension d’un autocar, rouge, avec trois fenêtres foncées qu’elle aperçoit très bien. La chose est là, à faible hauteur au-dessus d’eux, et son ami est pris de panique. Il veut partir et démarre la voiture rapidement, phares éteints, pour sortir de ce bois, malgré les protestations de Martine qui voudrait encore observer cette chose étrange.

Arrivés près d’habitations, ils s’arrêtent et aperçoivent celle-ci, immobile au-dessus du bois, puis elle bouge et semble descendre, ils la perdent de vue, mais aperçoivent la lueur rouge au milieu du bois. Peut-être que cette chose s’est posée?

Martine viendra tout me raconter le lendemain, et comme je réalise quelques peintures je lui ai fait un tableau d’après son récit. Un tableau qu’elle a trouvé très ressemblant car elle m’a dit: "C’est exactement ce qu’on a vu". Elle conservera ainsi l’image d’une rencontre extraordinaire, comme toutes les rencontres de ce genre.

*****

UNE CHOSE MERVEILLEUSE

Dès le début de l'année 1970, des vagues d'OVNIS sont signalées un peu partout dans le monde et en France. Il ne se passe guère de nuit sans que les journaux ne relatent des témoignages de personnes, témoins de choses étranges. Dès le début de l'année, j'ai une nouvelle fois vu un de ces objets en compagnie de mon épouse. C'était une grosse lumière qui a stationné un long moment sur Pionsat avant de disparaître à grande vitesse. Beaucoup de personnes ont vu ce phénomène, mais la chose la plus étrange a été le passage, en plein jour vers 7 heure du matin, d'un long cigare gris mat qui est apparu au sud-ouest, lentement, sans bruit, à faible hauteur. Cet étrange objet silencieux, genre dirigeable, sans aucune inscription, pas de moteur ni de structures visibles, qui semblait évoluer à une centaine de mètres de hauteur, a été suivi par de nombreuses personnes de Pionsat interrogatives, mais ni moi ni mon épouse qui étions à l'intérieur du bureau de Poste n'avons vu ce curieux appareil.

Par la suite beaucoup d'autres observations étaient faites à la campagne sans pour autant attirer une attention particulière. On regardait sans comprendre, mais tous pensaient que c'était des engins militaires car à ce moment de nombreux soldats étaient en manœuvres dans la région de Château-sur-Cher, près de la vallée de cette rivière. L'observation la plus étonnante et la plus spectaculaire s'est produite en juin 1978, dans cette même commune.

Il est 22h environ, il fait encore jour, et dans une petite ferme située en bordure d'un vaste terrain communal, on vient de souper. La journée a été fatigante, c'est la période des foins et l'on va aller au lit. Le petit fils de la famille D. est déjà couché mais ne s'endort pas; il fait chaud dans la petite chambre orientée à l'ouest qui donne sur des bâtiments agricoles et une maison habitée par une personne agée. Une autre ferme se trouve sur la gauche et une habitation plus loin en arrière. Le petit Y. ne dort toujours pas et la mémé Alice monte vers lui, raconte une histoire et le petit garçon s'endort enfin. Cette pièce est sans volet, mais elle va tirer le rideau quand la pièce est soudain illuminée par une lueur rougeâtre. Mme D. se précipite à la fenêtre croyant qu'un incendie vient de se déclarer dans les bâtiments agricoles. Point d'incendie, mais là, devant elle, à une centaine de mètres, un objet magnifique stationne, entouré d'une multitude de lumières. Mme D. reste là, pétrifiée par ce qu'elle voit, hypnotisée par cette chose immense et silencieuse! Elle appelle son mari, elle voudrait appeler ses voisins en contrebas qui ne peuvent voir et regarde cette chose qui est là depuis maintenant 20 à 30 minutes et qui ne bouge pas. Soudain elle pense à m'appeler avec le téléphone.

Je suis devant la télé quand celui-ci sonne, la voiture est devant la porte mais mon épouse n'est pas d'accord, partir de nuit, seul, et peut-être pour ne rien voir... Je réfléchis et téléphone là-bas et on me dit que la chose est toujours là. Je suis décidé à y aller malgré mon épouse qui ne veut pas. Je prends deux appareils de photo, des jumelles et un poste de CB, car la CB est à la mode depuis quelque temps, et je pars.

12km sépare Pionsat du village en question. J'arrive une demi-heure plus tard et je vois les époux D. et les voisins appelés un peu tard sur le chemin qui regardent à l'ouest, vers la vallée du Cher proche. "Regardez vite, ça vient juste de partir" et je vois une grosse étoile bizarre qui disparaît bientôt à la vue.

Les époux D. ne sont encore pas revenus de ce qu'ils viennent de voir, là, près de chez eux, pendant une heure au moins. Ils sont bouleversés, impressionnés et de suite m'expliquent. Je monte dans la chambre où le petit dort et je regarde là où se trouvait cette chose qu'ils décrivent immense et magnifique. C'était une chose très haute (une trentaine de mètres) d'après le récit, qui se trouvait au-dessus d'un gros et haut chêne, lui-même à l'arrière des bâtiments. Ils décrivent une forme de losange étroit de couleur rouge, partagé sur la hauteur d'une bande violette et sur le pourtour des lumières de toutes les couleurs en dents de scie, le tout auréolé d'une espèce de brume violette. "C'était beau et on a pas eu peur, on aurait du vous téléphoner plus tôt mais on n'y a pas pensé, on ne pouvait pas détacher notre regard de cette chose. On n'a même pas appelé les voisins tout de suite qui ne pouvaient pas voir, leurs fenêtres étant à l'opposé."

Dans la ferme d'un ami, distante de cent mètres à l'arrière de l'endroit où se trouvait la chose, deux personnes étaient couchées et le fils regardait la télé. Les volets étant fermés personne n'a rien vu, mais cependant, vers 22h, la télé est tombée en panne, plus d'image ni de son. Le fils J. est donc allé au lit, mais à travers les persiennes il a vu une lueur rougeâtre à l'ouest. Il a pensé que c'était le coucher du soleil et dès qu'il a appris qu'une chose extraordinaire était près de sa maison, il a bien sûr regretté de n'avoir rien vu et a été fortement déçu, car il aurait du être le mieux placé pour voir cette chose qui avait choisi ce coin pour offrir aux témoins un spectacle inoubliable.

Par la suite on a parlé de cet objet qui avait été vu de loin par beaucoup de personnes, habitants de villages Creusois de l'autre côté de la vallée du Cher et de la région d'Evaux-les-Bains.

Les jours suivants, les époux D., très impressionnés par ce qu'ils avaient vu, et qui scrutaient le ciel étoilé dans l'espoir de voir quelque chose, ont aperçu un petit nuage rond au milieu duquel on distinguait deux point rouges, qui a disparu rapidement. Cette époque a été riche en observations.

*****

FRAYEUR DANS LES GRESAILLES

En cet été 1980, les observations étranges sont signalées un peu partout dans le monde, et chez nous il en est de même. Si les témoins ne parlent que très peu de ce qu’ils ont vu et s’en désintéressent, il n’en reste pas moins vrai que tous désireraient connaître ces choses et surtout leur origine. Très peu lisent des magazines scientifiques comme Science & Vie qui parlent souvent de ces objets que l’on appelle “Soucoupes Volantes”, puis OVNIS, et donc peu connaissent l’existence de ceux-ci. Beaucoup de témoins croient que ce sont des engins militaires et c’est tout. Pourtant nombreux sont ceux que ces choses impressionnent fortement et effraient parfois. Alors on en parle à son facteur en espérant obtenir des informations à ce sujet. À cette époque j’ai déjà lu de nombreux ouvrages traitant de ce mystère ovni et suis abonné à une revue spécialisée dans ce domaine Je peux donc donner des explications et surtout leur conseille de me prévenir par téléphone lorsqu’ils verront quelque chose. Nombreux l’on fait mais le temps écoulé entre le moment où ils appellent et mon arrivée est longue et la chose a disparu.

En 1980, les observations sont nombreuses dans cette région de Château sur Cher, à 15 km de Pionsat, limitrophe de l’Allier et de la Creuse, et la vallée du Cher est souvent un lieu d’observation de phénomènes étranges. J’avais lu dans la revue LDLN que des passionnés avaient utilisé un système qui avait bien fonctionné: faire des signaux à l’aide d’un puissant phare et des écrans colorés. Depuis longtemps j’ai l’intention d’aller faire un tour de nuit dans ce pays que je dessert comme facteur et que j’ai envie d’essayer le système. Je fabrique des écrans, rouge, vert et bleu pour essayer, si j’aperçois quelque chose. Mais je voudrais avoir quelqu’un avec moi car la nuit, seul, où je désire me rendre, je ne suis pas rassuré car je n’aime pas tous ces petits bruits nocturnes. Aucun de mes amis ne veut m’accompagner et mon épouse encore moins. Une de mes deux filles, B., veut venir avec moi mais pas question, mon épouse ne veut pas.

En octobre de cette année, suite à de nombreuses observations, j’ai décidé quand même de me rendre sur place, de nuit, dans ces parages où quelques années plus tôt  j’ai acheté un petit terrain pour en faire un jardin afin de pouvoir chasser sur cette commune giboyeuse et où j’ai construit un petit «cabanon» à une trentaine de mètres et en léger surplomb de la route Pionsat-Evaux les Bains. Cette partie de la commune s’appelle “les Gresailles”, en bordure de la vallée du Cher 4km en contrebas. Sur le sommet du plateau que traverse une ancienne voie Romaine, situé à cent mètres de ma propriété, on découvre un vaste panorama sur l’Allier, la Creuse et la vallée du Cher.

Je pars donc seul malgré le désaccord de ma femme, avec ma voiture, une 504 équipée d’un poste de C.B. integré et d’un autre portable, d’un puissant projecteur sur allume-cigare, une puissante lampe torche, mon fusil de chasse, une carabine 22 LR et deux appareils photo. J’ai laissé un second poste de C.B. près de mon épouse et nous sommes donc reliés par ce système. Il est 21h30 quand j’arrive et la nuit vient de tomber. Je monte en voiture au-dessus de mon terrain, sur la voie romaine et je place celle-ci en position de départ, c’est-à-dire en descente car je suis au sommet du plateau. La nuit est étoilée, il fait doux et la vue est magnifique. J’aperçois les lumières d’Evaux, Marcillat, les lueurs de Montluçon et à ma gauche d’Auzances et des milliers de lumières en direction du N, N-O, de l’Ouest, du S-O. Adossé à une légère dénivellation boisée, je ne peux voir l’Est et le Sud. Seul, de nuit j’ai toujours eu un peu d’anxiété et de peur, mais je suis armé et je regarde ce panorama constellé de lumières et d’étoiles.

Un bruit, tout près, sur ma gauche, je tends l’oreille: ça marche, et de légers bruits bizarres. Je prends mon fusil et ma puissante torche à pile. Fusil d’une main, j’allume ma lampe en direction du bruit, et quatre sangliers sont à trente mètres en train de fouiner. La chasse est ouverte mais j’hésite à tirer. Ils regardent, continuent à fouiner et moi je suis là avec mon fusil chargé de chevrotines. Je regarde avec ma lampe, mon fusil heurte la portière, et mes sangliers s’enfuient rapidement. Je regrette, ils n’étaient pas très gros et j’aurais pu en charger un dans ma voiture. Trop tard.

Je reprends mon observation et mon regard est attiré par une grosse étoile au niveau d’Auzances, à l’ouest, et je ne me rappelle pas l’avoir vu avant. Je prends mes jumelles 15X et regarde cette étoile bien bizarre! Elle n’est pas ronde, semble allongée, et pas très haute car je la vois très bien dans mes jumelles qui bougent beaucoup. Je descends de voiture pour les appuyer afin de mieux observer, et l’étoile a disparu. Plus rien dans cette direction, je regarde aux alentours et, surprise, cette grosse étoile est maintenant à ma droite, au Nord. Plus de doute, il s’agit bien d’un ovni que je regarde aux jumelles. Je le vois gros, allongé, de couleur rouge orangé. Je ne suis pas rassuré et un peu effrayé car je suis bien seul dans ce coin isolé. J’appelle mon épouse sur la C.B. et elle me répond un bout d’un moment. Elle dormait et je l’ai réveillée. Bon, ça va de ce côté, et je vais essayer le système que j’ai lu dans la revue Lumière dans la nuit.

J’ai mes trois écrans colorés. Je prends mon puissant projecteur et les écrans. Pendant que j’installais tout ca, l’étoile s’est déplacée et maintenant elle se trouve plus au nord, à la limite de mon champ de vision de ce côté. Je dirige mon projecteur sur l’objectif et fais un peu de morse en lumière naturelle. Rien. Je place un écran bleu et rien ne se passe, je ne suis pas rassuré du tout, j’ai peur mais je place l’écran rouge et toujours rien. Alors je vais essayer en vert comme j’ai pu lire dans la revue LDLN, mais avec crainte. J’allume et place l’écran vert, je fais des signaux et... l’étoile que je ne voyais plus dans le faisceau de lumière a disparu lorsque j’éteins? Je regarde le ciel et, stupéfaction et frayeur, la mystérieuse étoile se tient au-dessus et légèrement à l’arrière de moi. Je la vois très bien, énorme, avec trois feux vert en triangle.

Effrayé, je monte vite dans ma voiture et, phares éteints, je descends en roue libre vers mon terrain, ne m’arrête pas et reprends rapidement la route sans phares. J’appelle mon épouse, mais pas de réponse car je suis en contrebas, et là rien ne passe. Je m’arrête près d’un village 1km plus loin, je regarde là-bas, et la chose est toujours au même endroit, qui doit attendre un nouveau signal je suppose. Je repars, toujours feux éteints car je vois bien la route et à cette époque il n’y avait guère de circulation la nuit. J’ignore donc quand la chose est repartie, mais j’avais éprouvé une forte émotion et une forte impression, mais aussi une bonne frayeur qui m’a empêché de voir la suite.

Au cours de mes longues années de service, j’ai beaucoup parlé d’OVNIS, avec mes amis, mes proches, mais j’ai seulement raconté cette étonnante histoire à quelques amis, à mon épouse, sceptiques. Seuls quelques copains et jeunes parents très motivés par le problème ovni ont été très intéressés par cette aventure et voulaient venir avec moi pour une autre expérience. Cette insistance d’un de ceux-ci m’a cependant décidé de renouveler celle-ci juste une année plus tard à quelques jours près.

C’était début septembre, nous sommes donc partis vers 21h, bien équipés comme la première fois et replacés au même endroit au-dessus de mon petit terrain. Le temps était beau et doux comme la première fois et le panorama sur la Creuse et l’Allier superbe avec des milliers de lumières à l’horizon. On apercevait même le feu qui surmonte l’immense antenne relais de Guéret, les lumières de Montluçon, Auzances, Neris. Des milliers d’étoiles dans le ciel et quelques étoiles filantes bizarres, des satellites peut-être. Mon poste de C.B. qui nous relie à la maison sur un canal libre était saturé d’appels de toute part mais nous n’avons pas répondu car je voulais seulement être relié au domicile. Il est 23h et rien ne s’est manifesté dans le ciel, nous allons repartir.

"Regarde là-bas cette étoile!" et mon copain me montre le sud-ouest. Je prends mes jumelles et en effet une lumière bizarre est apparue à l’horizon et elle se déplace rapidement en direction du nord. Un satellite sans doute, mais cette lumière s’arrête juste en face de nous au-dessus d’Evaux-les-Bains, et avec nos jumelles on voit très bien cette chose maintenant immobile. C’est une boule ronde entourée de dizaines de feux multicolores qui clignotent.

À ce moment un ami cibiste passionné d’ovnis, qui habite sur les hauteurs entourant Montluçon, Domérat, à une vingtaine de km à vol d’oiseau, avec qui je bavarde tous les jours, appelle sur le canal que j’ai sélectionné car c’est celui-ci que l’on utilise habituellement. Je réponds, et il me demande où je suis et me conseille de regarder le ciel aux jumelles du côté de l’ouest. Je lui réponds que c’est ce que je fais, et il me dit que, vu à la lunette astro, l’objet est superbe et que c’est bien un ovni magnifique. Mon copain a écouté et regarde avec de puissantes jumelles. Alors nous allons essayer le système.

À deux, c’est plus facile. Je prends le projecteur et l’allume, et lui les écrans, mais on utilise de suite l’écran vert avec une certaine inquiétude et pas très rassurés. Je dirige le faisceau du côté de l’étoile, quelques signaux en morse, et à notre grande frayeur, la chose est là au-dessus de nous, de la grosseur de la pleine lune, avec ses lumières clignotantes tout autour. Mon copain appelle, mais nous montons dans la voiture positionnée en descente et sans phares comme la première fois nous repartons, nous nous arrêtons près de mon cabanon où la C.B. passe, car sur ma voiture j’ai installé une puissante antenne, et nous regardons cet objet immobile.

Alors j’appelle le copain de Montluçon et lui raconte ce qui vient de se passer. Il voulait justement me dire que celui-ci s’était déplacé en direction de l’est et qu’il était immobile. Mon jeune ami a très peur lui aussi mais il est émerveillé par ce qu’il voit et nous restons un bon moment là, tout près, tout en regardant cet objet toujours immobile au même endroit, et je raconte à mon ami de Domérat ce qui se passe. De chez lui il voit aussi l’ovni qui, au bout d’un quart heure environ, disparaît, ou plutôt éteint ses lumières, et plus rien là-haut, mais c’est alors que nous sommes effrayés. On ne le voit plus, et s'il était là, tout près de nous…

Il est 23h et il faut repartir vite à Pionsat. La C.B. passe, mais je ne l’utilise pas car nous avons «la trouille». Il faut se décider, alors on démarre et, feux éteints, on reprend la route rapidement et regagnons Pionsat où on commençait à s’inquiéter car je n’avais pas pensé à utiliser la C.B. après avoir repris la route. Cette fois encore c’est la frayeur qui a empêché de voir ce qui ce serait produit par la suite de ces essais réussis, mais pour mon copain enthousiasmé et moi même, ces deux expériences extraordinaires ont été fantastiques. Quant à l’ami de Montluçon que j’ai contacté dès notre arrivée à la maison, il m’a dit que l’objet qu’il voyait très bien de chez lui avec sa puissante lunette astro avait disparu d’un coup sans laisser de trace.

*****

BANEIZE AOÛT 1980

En ce mois d’août très chaud, les moissons battent leur plein, et dans les fermes on se couche tard après de rudes journées. La famille C., de Baneize, grand village de la commune de St Hilaire de Pionsat, va terminer cette journée harassante et aller prendre un peu de repos. La nuit sera courte et les hommes se rendent aux écuries jeter un regard sur les bêtes.

Quand ils ressortent, vers 23 heures, la campagne aux alentours est brillamment éclairée d’une lueur orangée. C’est le feu au village proche de Mazan, en face, de l’autre côté d’une petite vallée, pensent-ils.

Ils sortent vite, mais ce n’est pas du feu qu’ils voient mais une étrange "chose" très lumineuse qui stationne près de leur ferme à très basse altitude, une vingtaine de mètres de hauteur environ. Ils appellent leur famille (sept personnes en tout), qui à leur tour découvrent ce spectacle magnifique, car l’objet a changé de couleur, du rouge orangé il est passé au bleu clair et il est entouré d’un halo plus clair. La chose est immobile et silencieuse. Elle semble observer tous ces gens qui regardent impressionnés et hypnotisés par cet objet proche et superbe. Au bout de quelques minutes, celui-ci bouge, semble se rapprocher et tout en passant très près des témoins paniqués, s’éloigne en direction du sud en longeant la vallée d’un ruisseau. Les témoins se rendent rapidement sur un point plus élevé près de chez eux et peuvent voir la chose qui lentement va passer au-dessus du bourg de St Maurice de Pionsat où le receveur des Postes qui est dans son bureau pourra apercevoir lui aussi cet objet très coloré qui survole la campagne à faible vitesse, s’arrête au-dessus du bourg, puis disparaît à grande vitesse. Il pourra le suivre quelques secondes encore, en compagnie de son épouse qui était au lit mais s’est levée rapidement et a vu, elle aussi, ce phénomène impressionnant qui laisse des souvenirs inoubliables chez tous ceux qui ont eu la chance de voir.

*****

FRAYEUR DES "TATAs"

En ce mois de décembre 1980 il fait froid et il est tombé de la neige. Une petite couche qui a gelé sur la route.

Les deux tantes de ma femme qui habitent le village de F. ont décidé d’aller "veiller" chez des voisins à cent mètres à peine de leur domicile, près de la route. Après avoir soupé elles sont donc parties comme prévu vers 20h. Il fait nuit et elles ont pris une lampe de poche.

Deux heures plus tard, elles quittent leurs amis pour rentrer se coucher. La route est glissante, elles se tiennent par le bras et regardent où elles marchent en s’éclairant avec leur lampe. Elles sont à moitié chemin lorsque l’une d’elle dit à sa soeur: "tu peux éteindre ta lampe, ça fait assez clair, il y a la lune". La lune! Quelle lune? C’est le dernier quartier, il n’y a pas de lune. Pourtant, au-dessus du terrain communal situé près de leur domicile, une étrange lune éclaire le paysage. Étrange en effet, car cette lune, en forme de ballon allongé verticalement, qui se trouve à faible hauteur, est bien bizarre. Elle est rouge orangé, partagée par une large bande foncée, et se tient au-dessus des arbres du communal. Elle éclaire le site d’une lueur blafarde orangée. Qu’est-ce que c’est que ça, et elles se précipitent dans leur maison qui est à une dizaine de mètres de là et s’enferment. Effrayées, elles ne pensent pas à utiliser le téléphone pour me prévenir, car elles savent bien que ces choses m’intéressent.

Un peu plus tard, elles entrouvrent les volets et au dehors c’est l’obscurité. La "Chose" s’est éteinte ou est repartie. Lorsqu'elles sont rentrées chez elles, une voiture a passé et le ou les occupants ont bien vu cette étrange lune?

Le lendemain, les tantes m’ont appelé pour me raconter leur aventure de la veille et m’avaient dessiné la forme de l’objet mystérieux qui se trouvait là la veille.

Deux jours plus tard, une chose identique a stationné une heure à 1km de là, près d’un important village de la commune voisine. Observée par de nombreuses personnes, cet objet qui jetait des éclairs colorés est parti à grande vitesse. J’ai bien sûr noté avec précision la date, l’heure et l’endroit car, comme je l’ai dit, des vagues d’ovnis étaient observées dans le monde entier au cours de ces années 70/80.

*****

PANIQUE SUR LA ROUTE

VERS LE MARTHURET

Ce 14 avril 1981, je me suis levé comme d’habitude à 6h, je prends mon service à la poste à 7h et j’ai allumé mon poste de CB car à cette époque c’est la grande mode de ce système de communication. Je me prépare, déjeune, et j’entends un appel qui provient de mon gendre qui va travailler à Montluçon. Quelques mots comme chaque matin, et il me dit qu’il se trouve sur la route, vers le village des Monteix, à 2km de Pionsat. Immédiatement après, il dit: "il y a quelque chose!" "Quoi? Réponds..." pas de réponse malgré mes appels répétés. Mon épouse se lève car elle fait le ménage à la poste et je lui raconte. Qu’est ce qui se passe? Nous sommes inquiets, il lui est arrivé quelque chose, c’est sûr, je vais aller voir rapidement. Ma voiture est là devant la porte et je vais vite vers l’endroit où il m’a parlé pour la dernière fois. Je ne vois rien et continue jusqu’au village du Marthuret tout proche, et là rien non plus. Bizarre, je ne comprends pas et reviens car il est l’heure de prendre mon service.

La journée terminée, mon gendre arrive et de suite je lui demande des explications. Il semble encore sous le coup d’une certaine émotion et me raconte son étrange rencontre entre les villages des Monteix et du Marthuret.

À gauche et près de la route, une énorme "machine éblouissante" se tient à quelques mètres du sol, immobile et silencieuse. C’est à ce moment que, très impressionné, il a cessé de parler malgré mes appels. Il raconte: "Surpris, je me suis arrêté une seconde, j'ai regardé et suis reparti vite car j’avais "la trouille". "Pourquoi tu ne m’as pas appelé?" "J’étais trop impressionné et comme paralysé quand j’ai vu cette chose".

Immédiatement on part sur les lieux, il me montre l’endroit: un petit pré à gauche et en contrebas de la route avec des arbres dans le fond. La chose se trouvait là exactement, c’est-à-dire à vingt mètres de la route, à la hauteur des arbres, et à cent mètres du village du Marthuret. Elle semblait avoir une vingtaine de mètres de diamètre et trois mètres d’épaisseur, de couleur rouge, et en dessous une puissante lumière blanche éblouissante qui éclairait le pré. "J’étais très impressionné et j’ai eu peur!" qu’il m’a dit. "J’ai eu envie de retourner en arrière mais comme j’étais lancé j’ai passé très vite." "Tu aurais pu me prévenir!..." "Je n’y ai pas pensé, j’étais trop troublé par ce que je venais de voir".

Voilà une étrange rencontre qui s’est produite près de Pionsat et qui n’a eu qu’un seul témoin (connu, car il a croisé d’autres véhicules qui se dirigeaient sur Pionsat et certainement que d’autres personnes ont vu cette chose extraordinaire).

Fait étrange, début novembre 2000, soit 19 ans plus tard, un cultivateur du village du Marthuret qui, vers 24h, était allé voir des bêtes, car l’une s’apprêtait à vêler, qui se trouvait exactement à l’endroit cité ci-dessus, a été subitement éclairé par un puissant faisceau de lumière émanant d’un objet qui se tenait au-dessus de lui, assez haut. Surpris et paniqué, il a éteint sa lampe de poche et s’est caché sous des arbres! La chose s’est mise en veilleuse et le cultivateur a essayé de retourner en arrière chez lui mais il ne voyait pas et a été obligé de rallumer sa lampe, aussitôt la chose est venu à sa hauteur en veilleuse; il a essayé de s’éloigner mais il faisait noir, et il a été obligé d’utiliser sa lampe et la chose s’est immédiatement placée au-dessus. Il était près du village mais a été encore une fois obligé de rallumer sa lampe pour trouver sa ferme et aussitôt la chose étrange est venue et l'a accompagné jusqu’à la maison. Arrivé, il a appelé son épouse et sa fille qui sont sorties et ont pu voir cette chose étrange, silencieuse et non éblouissante, qui a stationné un long moment au-dessus de la ferme. Semblant grossir, ils ont pensé que celle-ci descendait et sont rentrés rapidement à la maison, en proie à une frayeur légitime, avec l’intention d’appeler la gendarmerie, mais avant ils ont regardé au dehors et l’étrange objet n’y était plus.

L’observation de 1981 et celle d’octobre 2000 se sont donc produites au même endroit, près du village du Marthuret...

*****

LA GROSSE ÉTOILE

16 mai 1981

La journée a été belle et chaude et, vers 22 heures, je propose à mon épouse d’aller faire un tour sur les hauteurs dominant Pionsat et je choisis d’aller du coté de Chez-Foussat où je possède un bois situé à une altitude de 760m et à seulement 400 mètres de la route Pionsat Le quartier et St Eloy les Mines. À cet endroit dominant, le panorama est immense sur l’Allier et la Creuse, de jour, et les ondes radio portent très loin. Comme nous sommes en pleine période où la CB, apparue vers 1978 chez nous, fait fureur, on recherche les points élevés pour communiquer le plus loin possible, et chaque soir l’on contacte des dizaines de "cibistes", même très éloignés.

Donc, ce 16 mai vers 22h, nous partons avec mon épouse avec seulement mon poste de CB, sans jumelles ni rien d’autre. La pleine lune est levée à l’est et en sortant de chez nous je regarde une grosse étoile, au zénith, à la verticale de Pionsat. "Regarde cette étoile, jamais je ne l’ai vue?" Ma femme regarde et me dit: "c’est Vénus, mais ce soir on la voit grosse". Nous partons à l’endroit prévu et nous nous arrêtons à un pont dominant. La grosse étoile est toujours là-haut et la lune, bien ronde aussi, qui s’est rapprochée de l’étoile. Bizarre...

Sur la CB, les canaux sont saturés, ça parle de partout, en langues diverses, et je discute avec des copains .Mon pseudo de Cibiste est "Dago" et, étant l’un des premiers amateurs de la région, je suis bien connu au loin. "Attention Dago, tu me copie?" (c’est le terme employé), et je reconnais la voix d’un ami de Montluçon, "Oscar". "Est ce que tu vois cette grosse étoile? Regarde-là aux jumelles, tu verras, c’est un OVNI énorme, entouré de lumières clignotantes, c’est magnifique!". Nous parlons de ça un moment, et comme je n’ai pas pris de jumelles (j’ai même un télescope), je lui réponds que je retourne vite chez moi chercher des jumelles.

Nous montons en voiture et arrivons à la maison. L’étoile est toujours là et la lune s’en est rapprochée. Je rentre, cherche des jumelles, cherche mon télescope, le monte et, d’un coup, la voix de ma femme! "Pas la peine de chercher, l’étoile a disparu...!" En effet, plus d’étoile là-haut. Nous remontons où nous étions, et dans le ciel étoilé, la pleine lune est seule à éclairer le paysage, l’énorme étoile n’est plus là.

Mon ami "Oscar" m’appelle: "Alors, tu as vu?" Hélas, sans jumelles, je n’ai pas vu ce qu’il me décrit. "Je l’ai regardé environ une heure, c’était un objet rond avec des taches sombres au centre, et tout autour il y avait des dizaines de lumières de toutes les couleurs qui semblaient tourner, c’était formidable, on a du le voir de partout. Je regardais quand, rapidement, il a disparu en s’élevant à la verticale, j’ai pu le suivre quelques secondes."

Cette chose extraordinaire est restée plus d’une heure sur place, nous l’avons vue mais je n’ai pas pensé à un Ovni et n’ai pas regardé aux jumelles ou, encore mieux, au télescope, et bien sûr j’étais très consterné d’avoir manqué ce spectacle fantastique.

Le lendemain, les journaux parlaient de cette chose aperçue par des milliers de personnes et concluaient qu’un ballon-sonde avait été aperçu dans le ciel la veille vers 22h...

*****

LUMIÈRE SUR LES BOIS

Décembre 1982

Ma fille est allée voir une copine dont la mère était gérante de notre hôtel actuel. Comme il y a beaucoup de travail, elle reste pour aider à faire les chambres. Le quartier est en surplomb du centre de la ville et l’on voit les bois des alentours.

Il est environ 21h et un coup de téléphone de ma fille qui me dit de monter vite voir quelque chose sur les bois côté est. Ma voiture est devant la porte et je vais vite voir. Je regarde là-haut et je vois une grosse lumière blanche qui se promène au-dessus des bois, lentement, à faible altitude. Je prends mes jumelles, un peu fortes, et n’arrives pas à cibler la lumière qui se déplace en direction du sud-est. Après avoir trouvé un appui, j’arrive à centrer cette boule, que je vois énorme, mais qui disparaît rapidement derrière les bois qui à cet endroit culminent à 800 mètres. Plus rien, mais cette chose s’est promenée pendant ½ heure, sans bruit, on l’aurait entendu de nuit là où elle se trouvait car elle s’était rapprochée, d’après les témoins, à 1km environ de l’hôtel.

À plusieurs reprises, des lumières ont été signalées au-dessus des bois situés à l’est de la ville.

*****

CAS RECENTS

Mai 1992, village de Baneize commune de St Hilaire où un objet superbe avait été aperçu près d’une ferme proche une dizaine d’années plus tôt.

La domestique d’un cultivateur âgé va fermer le poulailler quand elle a la surprise et la frayeur de voir s’élever près de celui-ci une "boule" ronde de forte taille et de couleur rouge foncé . Paniquée, elle s’enfuit et va prévenir les voisins et son patron qui arrivent rapidement, mais la chose n’y est plus.

Une trace ronde où l’herbe est sèche est visible?

*****

POURSUIVI PAR L'OVNI

Un cas assez récent puisqu’il remonte à 2002.
Un copain cultivateur est venu me raconter une histoire qui l’avait fortement impressionné la veille.
C’était en octobre 2002, avant d’aller se coucher vers 22h il est allé voir une bête prête à vêler dans un pré à 250m de chez lui environ. Il était vers la bête quand il a été éclairé par une forte lumière qui se trouvait au-dessus de lui. Paniqué, il s’est réfugié dans la haie sous les arbres, la lumière s’est éteinte, et il a pu voir un objet sombre de grande taille (5 à 6m de diamètre). Pris de frayeur dans le noir, il a allumé sa lampe et a commencé à repartir, mais la chose a rallumé son phare et l'a suivi, s’arrêtant lorsqu’il s’arrêtait, et, par étape, il est arrivé à sa ferme, a appelé son épouse et sa fille, qui ont pu voir cet objet sombre entouré de lumières clignotantes. L’épouse s’apprêtait à appeler la gendarmerie, mais après avoir allumé un phare puissant qui a éclairé tout le secteur de la ferme l’objet est parti à grande allure au sud-ouest. Il aurait lui aussi bien voulu connaitre l’origine de cet objet silencieux qui l’avait effrayé et fortement impressionné.

Après vérification des lieux, ce cas s’est produit dans le même pré, à côté de la route où mon gendre avait été fortement effrayé par un objet genre soucoupe en 1981.

*****

ÉTRANGE

14 juillet 2005, vers 22h.

Un groupe de jeunes, dont mon petit-fils, ont participé aux festivités du pays, mais décident de se rendre à St Gervais où un bal a lieu également. Ils prennent la route et, arrivés près d’un ancien passage à niveau, zone très boisée, ils voient avec surprise et étonnement plusieurs arbres, des chênes, près et au-dessus de la route, fortement agités malgré l’absence totale de vent, et les copains qui suivent dans un autre véhicule aperçoivent également ce phénomène bizarre.
Impressionnés par cette chose étrange, ils ne s’arrêtent pas et poursuivent leur route mais, arrivés à destination, discutent de ce qu’ils ont vu et qui ne s’explique pas. Qu’elle main gigantesque a pu ainsi agiter les arbres de cette façon que seule la tempête aurait pu faire.
Le lendemain, je suis allé sur place, et le sol était recouvert de feuilles.

Mystère, mais ce cas appelle un autre cas qui s’était produit en 1986 à la maison de retraite de notre ville.

Une journée très chaude de fin août 1986. À la maison de retraite médicalisée, les pensionnaires ont souffert de la chaleur et je suis allé plusieurs fois voir ma mère très âgée qui depuis cinq ans est hébergée dans cet établissement situé à 100 mètres à peine de mon habitation et où travaille à la cuisine une de mes deux filles. Il est 21h et je vais une dernière fois voir ma mère comme je le fais chaque soir. J’arrive à l’établissement où règne une forte agitation. De tous côtés c’est le remue-ménage, et je vais vite vers ma mère qui partage une chambre avec une autre personne. Là aussi c’est l’affolement et ma mère, qui est aveugle depuis une quinzaine d’années, m’a entendu et "Oh! Maurice! Qu’est ce qui s’est passé? On croyait que c’était un tremblement de terre, la fin du monde!" Et avec le personnel, qui est fortement sollicité de toutes parts, on explique sans comprendre.

Cette journée avait été très chaude et les personnes âgées avaient souffert de la chaleur. Après le repas du soir, tous étaient dans leurs chambres, volets ouverts pour faire entrer un peu de fraîcheur, quand brusquement un violent courant d’air, un genre de mini-tornade courte a balayé l’établissement sans être ressentie à l’extérieur. Bizarre!.Ce coup de vent avait provoqué quelques dommages (meubles et objets renversés) et des personnes âgées avaient été bousculées. Je tranquillise ma mère, sa compagne et d’autre pensionnaires. Le directeur ne comprend pas ce qui est arrivé et a du mal à rétablir le calme. Je rentre à la maison, il est 22h.

Le lendemain, je fais mes visites quotidiennes, car je suis en retraite depuis janvier 1983, et j’ai le temps de faire beaucoup de choses. Je vais voir aussi quelques amis dont les chambres, qui sont orientées côté nord, donnent sur le champ de foire où se trouvent la poste et le local des pompiers. Plusieurs personnes me racontent: "Hier soir, après le coup de vent, vers 22h30, alors que la fraîcheur était la bienvenue, un long tube orange clair est descendu sur champ de foire près de la caserne des pompiers, est resté quelques secondes puis est reparti à la verticale" et ils l'ont là perdu de vue. Un pensionnaire, qui s’était levé, a regardé au dehors et a suivi cette chose qui s’est ensuite positionnée à l’horizontale et est parti rapidement côté N-E. Il m’a demandé ce que ça pouvait être et m'a dit qu’il avait été très impressionné par ce qu’il avait vu. Deux autres personnes et une infirmière m’ont raconté la même chose.

Ainsi deux phénomènes étranges se sont produits, un dans l’établissement, l’autre à proximité. Bizarre, bizarre...